Avec ce duel entre Utah et OKC, Enes Kanter voit s’affronter ses deux précédents clubs. Un dont il garde un bon souvenir, l’autre un peu moins : après trois ans et demi à Salt Lake City, il avait demandé son transfert et s’était lâché sur le Jazz à son arrivée dans l’Oklahoma. Où il a, a contrario, passé deux années et demie passionnantes pour lui. À tel point qu’il était dans les tribunes de la Chesapeake Energy Arena lors du Game 5, pour soutenir la bande à Brodie !
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« Je soutiens le Thunder et pas le Jazz » avoue-t-il sans détour au Norman Transcript. « J’ai même dit aux Knicks : ‘Je vais voir un match du Thunder, j’espère que ça ne vous dérange pas’. Je leur ai dit assez tôt, ils m’ont dit ‘OK pas de souci’. »
Et quand il n’est pas dans les gradins, ou sur le parquet face à eux, le Turc supporte le Thunder à la télé. « Je regarde leurs matchs. Parfois, on en regarde dans le vestiaire, et je change de chaîne pour les voir jouer. »
« Le public du Jazz est peut-être le pire quand on est dans le camp adverse »
Il a donc vécu un bon moment avec cette victoire renversante qui évite à OKC une élimination. Le plus dur reste à faire maintenant : aller gagner dans une antre hostile, voire très hostile (il est bien placé pour le savoir).
« Laissez-moi vous dire un truc : le public du Jazz est peut-être le pire quand on est dans le camp adverse. C’est terrible. Parce que je me souviens qu’ils avaient l’habitude de huer Deron Williams après qu’il soit parti, pareil avec moi, et d’autres joueurs. Et aucun n’a réussi à faire un bon match avec ça. Si tu te fais huer, tu fais toujours un mauvais match. »
Une forme d’hommage de la part du pivot turc, qui avait bien mérité ses huées : voici, pour rappel, ce qu’il avait dit du Jazz à l’époque de son départ.
« Je n’ai jamais apprécié jouer au basket en NBA auparavant, avant ici (OKC). C’est la première fois que j’ai la sensation de jouer au basket (…) Presque tout (était frustrant). Je n’apportais pas chaque soir. Presque tout constituait une source de frustration. Ce n’était pas que le basket, mais aussi une question de professionnalisme. (…) J’aime toujours mes coaches là-bas, j’y ai toujours des amis, pas beaucoup mais tout de même, je ne ferai pas de commentaires sur eux. Mais après, quand j’ai vu OKC, je me suis dit : Ok, c’est comme ça que les équipes NBA fonctionnent en réalité. »