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Detroit : les raisons d’un échec

Dixièmes de la conférence Est l’année dernière avec 37 victoires pour 45 défaites, les Pistons sont sur le point de finir la saison à la neuvième place avec un bilan quasi identique. Une énorme déception pour les fans de Detroit et un gros camouflet pour Stan Van Gundy.

Le stratège avait misé sur la continuité après l’intéressante campagne d’il y a deux ans, conclue par un « sweep » indigeste mais plein de promesses face à Cleveland, au premier tour des playoffs. Le président/coach pensait que l’année dernière n’était qu’un accident de parcours et que son équipe, renforcée par l’arrivée du guerrier Avery Bradley, allait faire un grand bond en avant dans une conférence Est chamboulée par le départ d’un tas de All-Stars. Raté…

Un axe meneur/pivot trop fragile

Comme l’an passé, la principale raison de cet échec repose sur les chevilles de Reggie Jackson, l’un des piliers du projet de Stan Van Gundy. Épatant il y a deux ans avec ses 19 points de moyenne, le meneur de jeu a connu une saison très compliquée l’an passé à cause d’une blessure à la cheville, avec au final moins de 15 points de moyenne, une cinquantaine de matchs au compteur, et une déprime en fin d’exercice. Cette saison ? Encore une blessure à la cheville et moins de 15 points de moyenne en quarante matchs.

Sans Reggie Jackson, c’est tout un système qui tombe à plat puisque Stan Van Gundy a repris ses vieilles recettes d’Orlando. Sans un joueur capable de provoquer des décalages sur le pick-and-roll, c’est forcément beaucoup plus compliqué et si le valeureux Ish Smith a fait de son mieux, les chiffres sont éloquents : avant la blessure de Reggie Jackson fin décembre, les Pistons pointaient à 19v-14d avec une belle 4e place à l’Est. Depuis son retour, ils sont à huit victoires en dix matchs. Leurs deux revers ? Face à Houston après prolongation et contre les Sixers, invaincus depuis 13 matches.

Même s’il y avait des adversaires peu coriaces dans le tas, l’ancien joker du Thunder apporte ce danger qui a tant fait défaut à Detroit, que ce soit via le pick-and-roll avec Andre Drummond ou sur ses pénétrations. Résultat : un bilan de 26 victoires pour 16 défaites avec Reggie Jackson, mais de 12 victoires pour 25 défaites sans lui.

Stan Van Gundy avait misé sur le duo Reggie Jackson – Andre Drummond comme locomotive de ce groupe mais sans le premier, trop souvent à l’infirmerie, Detroit n’est qu’une équipe du ventre mou, 20e attaque et 10e défense.

Des paris ratés

Douteux sur le plan comptable (un salaire de 9 millions pour Avery Bradley, free agent cet été, contre le joli contrat de 10 millions sur deux ans de Marcus Morris), le transfert de l’ancien Celtic fut un des paris ratés de Stan Van Gundy cette saison.

Lui aussi souvent blessé, Avery Bradley n’a pas pu apporter sa défense et sa dureté, qui devaient faire passer un cap aux Pistons, en remplacement de Kentavious Caldwell-Pope. Et il a finalement pris la porte fin janvier.

Pour un équilibre aussi fragile que celui de Motor City sur le papier, les blessures pèsent évidemment très lourd : à celles de Reggie Jackson et Avery Bradley vient s’ajouter celle de Jon Leuer (10 points par match l’année dernière) dont la saison s’est terminée après seulement huit petits matchs. Ça laisse le club avec beaucoup de bons « role players » et shooteurs (Reggie Bullock, Stanley Johnson, Anthony Tolliver, Luke Kennard…) mais personne pour faire tourner l’équipe et personne pour prendre ses responsabilités en fin de match. Tobias Harris pouvait parfois enfiler ce costume mais l’ailier a fait les frais de la plus grosse décision de l’ère Stan Van Gundy : le transfert pour Blake Griffin.

Pour attirer le quintuple All-Star et dans une tentative de « All-In », le club a donc transféré Tobias Harris, mais aussi Avery Bradley, Boban Marjanovic, un premier et un second tour de draft. Une grosse contrepartie (qui complique une éventuelle reconstruction) pour attirer la superstar à Detroit, avec ses points, sa création, sa capacité à étirer le jeu… et son contrat à 173 millions de dollars. Un énorme pari pour SVG, qui mise donc sur un « Big Three » Griffin/Drummond/Jackson sur le long terme : les trois hommes ont des gros contrats (75 millions en combinés) courant jusqu’en 2020.

Un pari manqué sur le plan sportif dans l’immédiat : après quatre victoires de rang pour l’arrivée de Blake Griffin, les Pistons n’ont gagné que trois fois sur les seize matchs suivants, déchirant tout seuls, comme des grands, leur billet pour les playoffs. Mais il faut du temps pour intégrer un tel rouage dans la machine, a fortiori dans un rôle impliquant de la création.

Est-ce que Stan Van Gundy est l’homme de la situation ?

Si leur « Big Three » reste enfin en bonne santé, les Pistons n’ont rien à envier aux Pacers ou au Heat, et ils pourraient remplir une nouvelle salle qui a souvent sonné creux cette saison. On peut toutefois se demander si cet effectif n’a pas déjà des limites rédhibitoires, que ce soit au niveau de la fragilité physique de ses cadres ou de la complémentarité défensive à l’intérieur. Andre Drummond a promis de travailler sa défense mais il n’est toujours pas un intimidateur quand Blake Griffin a de plus en plus tendance à refuser le combat à l’intérieur.

Si ça se confirme, ces Pistons auront du mal à être plus qu’une équipe de milieu de tableau à l’Est, avec la crainte de tomber hors du Top 8 à chaque fois qu’un cadre se rendra à l’infirmerie. De quoi sérieusement interroger sur le bilan de Stan Van Gundy, le propriétaire Tom Gores se montrant d’ailleurs de plus en plus impatient…

Comme Doc Rivers et Mike Budenholzer avant lui, SVG pourrait perdre l’une de ses casquettes (président/coach), voire les deux, si les dirigeants souhaitent vraiment tourner la page. Ces derniers lui confieront-ils encore le recrutement après deux saisons sans playoffs, et des finances dans le rouge à cause des contrats de Blake Griffin et Andre Drummond ?

On saura très vite si un changement d’ère est inévitable dans la région des Grands Lacs.


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