Avec un Ricky Rubio revanchard, le Jazz gifle les Timberwolves

Ce Wolves – Jazz devait être un des matches les plus importants de la saison en vue des playoffs à l’Ouest, et il s’est vite transformé en démonstration. Les visiteurs n’ont pas fait de détail pour s’imposer 121-97 dans une de leurs meilleures performances offensives de la saison. Porté par l’ancien de la maison Ricky Rubio, meilleur marqueur des siens (23 points à 9/16), les hommes de Quin Snyder se sont offert le scalp et la place de Minnesota en grimpant à la 6e place. Privés de Jimmy Butler mais aussi de Jeff Teague et Derrick Rose sur cette rencontre, les joueurs de Minneapolis semblent au bout de leurs capacités actuelles. Il est temps que la régulière se termine. Problème, Denver est revenu à une victoire et demi derrière…

L’opposition n’aura finalement duré qu’un quart-temps. Diminué, le groupe de Tom Thibodeau doit compter sur ses cadres pour tenir la baraque. Andrew Wiggins fait mieux que cela et s’occupe de tout en début de match. Scoring, rebond, et même un peu de défense, le Canadien se démultiplie (11 points, 3 rebonds, 2 passes dans le premier acte) et met Minnesota sur les bons rails (15-11, 6′). Un peu trop porté par le tir extérieur, Utah se recadre rapidement. L’académie de jeu de Quin Snyder reprend ses droits, les tirs faciles avec. Derrick Favors est dans le bon ton, Dante Exum aussi. L’Australien est tranchant dès son entrée en jeu et le Jazz passe devant en fin de premier quart-temps (26-28).

Rubio à 5/6 de loin !

Le Target Center prend des airs de Down Under avec la mise en action de Joe Ingles. L’ailier à tout faire rentre dans la costume du livreur de caviar, bien aidé par la défense parfois complice des locaux. Il distribue les offrandes à tour de bras, notamment pour Jonas Jerebko. D’un 13-2, Utah fait le premier écart. Après Wiggins, Karl-Anthony Towns s’occupe d’alimenter la marque. Mais le pivot dominicain est bien seul pour réduire l’écart. Qui mieux que Ricky Rubio pour enfoncer un peu le clou. L’ex-meneur des Wolves, critiqué pendant des années pour son incapacité à se montrer dangereux offensivement, répond de la meilleure des manières : un 4/4 derrière l’arc en à peine plus de six minutes. Sa dernière banderille assure aux visiteurs onze points d’avance à la pause, 50-61.

Lancé, le Jazz déroule. Donovan Mitchell se montre mais c’est toute la force collective de Utah qui impressionne. Le jeu de passes est toujours aussi fluide et Rudy Gobert apporte son habituelle présence sous le cercle au contre ou pour gêner le tir adverse. Ce match à enjeu se déroule sans accroc. Incapable de réagir défensivement, Tom Thibodeau continue à ne s’appuyer que sur huit joueurs. Tyus Jones fait ce qu’il peut pour combler les brèches offensivement mais les Wolves prennent l’eau. Sur un nouveau tir à trois-points de Rubio, leur retard grimpe même à 19 unités (57-76). Même si la fin du troisième quart est plus approximative, Utah reste largement maître des opérations (71-87).

Le Jazz en total contrôle

Au moment où un run serait de bon ton, le cinq hybride de Minny explose complètement. Balles perdues, tir compliqué… Le contraste est assez saisissant entre les deux équipes. Quand les joueurs de Salt Lake City ne sanctionnent pas les largesses défensives sur les extérieurs, ils foncent vers le cercle où la protection est bien trop aléatoire. Sur pick and roll, Gobert fait sortir Towns, efficace mais bien trop effacé dans un tel match, et contraint Aaron Brooks à offrir des lancers-francs. Thibodeau peut fulminer, son équipe a bel et bien laissé filer. Quin Snyder se permet le luxe d’une revue complète d’effectif dans le money time et de faire souffler ses titulaires, un luxe dans la course aux playoffs. Les dernières minutes n’ont d’intérêt que pour les premières minutes en NBA du rookie Justin Patton chez les Wolves. Une bien maigre excitation et une vraie rouste, -24 au score final.

Comment lire les stats ? Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; O = rebond offensif ; D= rebond défensif ; T = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; +/- = Différentiel de points quand le joueur est sur le terrain ; Pts = Points ; Eval : évaluation du joueur calculée à partir des actions positives – les actions négatives.