Dejounte Murray a pris ses responsabilités sur le parquet des Bucks. Puis une grosse soufflante de la part de coach Pop. Car son tir pour tenter d’arracher une prolongation s’est terminé en airball synonyme de défaite pour les Spurs (106-103). Menés pendant quasiment tout le match, malgré les grosses sorties de LaMarcus Aldridge (34 pts, 7 rbds) et Pau Gasol (22 pts et 13 rbds), les Spurs voient se terminer leur série de 6 victoires de suite. La faute à un Giannis Antetokounmpo (25 pts et 10 rbds) de retour de blessure, bien épaulé par ses lieutenants Khris Middleton et Eric Bledsoe.
La paire Gasol – Aldridge pour répondre à Giannis Antetokounmpo
La première confrontation entre les deux équipes avait vu les Bucks s’imposer dans le Texas. C’était le tout premier match d’Eric Bledsoe, arrivé de Phoenix. Les Spurs ne font pas l’entame idéale pour obtenir leur revanche : seulement 2 tirs rentrés sur les 12 premières tentatives. Les Bucks, eux, manquent moins de rythme.
Giannis Antetokounmpo, laissé ouvert derrière l’arc, sanctionne et Jabari Parker, très en jambe, commence déjà à donner le tournis à Rudy Gay (24-13). Les rentrées de Tony Parker et Manu Ginobili, maladroits tous les deux, n’ont pas vraiment d’impact sur le jeu. Pour passer un 11-0 et recoller, SA s’appuie plutôt sur Aldridge, beaucoup trop costaud pour la tige Maker. Popovich surprend par ses choix de défenses, alternant très fréquemment entre l’individuelle et la zone. On se demande même parfois si les Spurs s’y retrouvent, tant leur défense flotte. Dans l’un ou l’autre cas, Antetokounmpo continue de dominer physiquement pour s’imposer près du cercle. 17 unités pour lui à la pause, soit une de plus qu’Aldridge mais les deux équipes sont à égalité (47 partout).
Le troisième quart est une véritable explosion offensive pour les locaux. Et le « Greek Freak » n’en est, une fois n’est pas coutume, pas responsable. Opposé à Bryn Forbes, Bledsoe décide de prendre intervalle sur intervalle pour imposer ses muscles. Lorsqu’il ne peut pas aller au bout, il envoie Henson au dunk.
Milwaukee reprend ainsi son matelas d’une dizaine de points d’avance. Esseulé jusqu’ici en attaque, Aldridge reçoit le soutien de Pau Gasol. L’Espagnol bataille au rebond offensif et fait beaucoup de bien avec ses finitions près du cercle. L’intérieur a vraiment de beaux restes, la preuve sur cette action où il enchaîne feinte de tir à 3-points, drive, feinte de passe puis reverse lay-up ! Le problème des Spurs, c’est que malgré les nombreux rebonds offensifs et les tirs ouverts, ils manquent vraiment trop d’adresse extérieure. Pendant ce temps, Shabazz Muhammad, pas du tout inspiré jusqu’ici, commence lui aussi à imposer ses muscles dans la peinture (87-75).
Dejounte Murray contraint de prendre ce tir
Son équipe menée de 15 points, Aldridge a tous les ballons en attaque. Avec Gasol et lui, les Spurs remontent au score, possession par possession (104-97). Ils reçoivent l’aide de Danny Green de loin ainsi que de Dejounte Murray, embarqué dans un duel des floaters avec Bledsoe. Comme dans le deuxième quart, Milwaukee peine de nouveau à marquer. Tout se joue dans les dernières secondes avec une seule possession d’écart finale. Bledsoe rate son tir ligue distance, Murray récupère le cuir.
Gregg Popovich ne prend volontairement pas de temps-mort et réclame un mouvement de ballon. Qui ne vient pas. Lignes de passes coupées, pas de démarquage, Dejounte Murray décide alors prendre à nouveau ses responsabilités : airball à 3-points. Ce dernier se prend un savon par son coach et rentre au vestiaire tête basse.
Cette victoire permet aux Bucks (39 victoires – 34 défaites) de consolider leur présence dans le Top 8 avant un road trip très compliqué sur la côte Ouest. Les Spurs (43 victoires – 31 défaites) rejouent mardi à Washington.