Sur un dunk incroyable d’Eric Gordon sur la tête d’Al Jefferson, les Clippers s’offrent une prolongation à Utah.
Mais Blake Griffin sort pour six fautes, puis ce même Gordon se blesse, et le Jazz en profite pour s’imposer après deux prolongations et après avoir compté 16 points de retard à la pause.
Retour sur cette rencontre riche en rebondissements.
La saison régulière est longue en NBA. 82 matchs, ça laisse du temps. Et pourtant, les coachs sont d’emblée sous pression. L’exigence du résultat n’est pas une vaine antienne dans la grande ligue et les sièges sont souvent éjectables pour les entraîneurs. Vinny Del Negro le sait bien, lui qui s’est fait remercier l’an passé par les Bulls. Son début de saison avec les Clippers est inquiétant.
Première mi-temps
Et face au Jazz, le défi est de taille. Les jeunes Clippers, délestés de Baron boulet(te) Davis, semblent revigorés. Ils entament la rencontre tambour battant à l’image d’un Blake Griffin intenable. Alors qu’il marque un fade away au buzzer, il affiche déjà 13 points et 7 rebonds dans le premier quart. Et ses Clippers mènent allègrement leur barque (29-14). Utah sait que l’adresse diabolique de LA (60%) ne pourra pas durer la longueur du match et Sloan ne s’inquiète pas outre mesure du petit écart au bout de 12 minutes (35-22).
Le second quart confirme la tendance. Le Jazz revient tranquillement dans sa rythmique (17 à 20 sur la période). Griffin déjà en mode double double avant la mi-temps (15 et 12) et Kaman à 18 points dominent la raquette d’Utah et les Clippers rejoignent les vestiaires avec 16 points d’avance (55-39). Et on se demande si la dépense d’énergie n’arrive pas un peu trop tôt.
Deuxième mi-temps
Car c’est une toute autre paire de manche en seconde mi-temps. Utah arrive le mords aux dents et inflige un cinglant 17 à 3 pour relancer complètement la partie. Transformé en machine de guerre pendant la pause, le Jazz se branche en mode playoffs en troisième quart. Ils reviennent à trois petits points (58-55). Mais par l’intermédiaire d’un alley oop stratosphérique de Bledsoe pour Jordan, Los Angeles parvient à essuyer l’orage tant bien que mal. (64-56).
Le quatrième quart-temps est de très haute volée. Les joueurs se rendent coup pour coup. Blake Griffin est muselé par la défense de Millsap qui monte sérieusement en température, après avoir pris ombrage d’un petit choc avec Blake. Un beau duel de specimens physiques démesurés. Mais le véritable mano à mano se situe à l’arrière ; avec Deron Williams qui se coltine Eric Gordon. L’olympien de Pékin en bon vétéran gère son effort. Il score 8 points en première mi-temps mais finira à 30 points, 8 rebonds et 7 passes. Eric Gordon, le récent mondialiste, lui donne du fil à retordre. Avec 25 points, 5 rebonds et 5 passes mais 7 balles perdues, il permet à son équipe de rester dans le match.
Alors que les Clippers sont menés de 2 points, Gordon sort l’action de la nuit. Slalomant comme Grospiron derrière le pick de Kaman, il se présente face à deux Jazz sur lesquels il explose un dunk à une main de toute beauté. Le match va en prolongation sur ce point d’exclamation !
Griffin out pour six fautes (16 points et 17 rebonds), les Clippers se tournent vers Gordon pour sauver les meubles. Après de multiples rebondissements, Deron Williams rate une première balle de match alors que Gordon ne parvient pas non plus à tuer la rencontre. 97 partout, on n’arrive plus à se départager dans la ville du Lac Salé.
Et puis Gordon se blesse à l’épaule. Contraint de sortir, il laisse à Bledsoe le soin de marquer un dernier panier alors que Milsap et Williams terminent le travail pour le Jazz. Rasual Butler qui voulait tester la solidité des nouveaux maillots commet une faute antisportive sur Kirilenko qui fait passer le score à 107-101. Il plantera bien deux banderilles derrière l’arc mais le Jazz ne sera pas rattrapé. 109 à 107 au bout de cette folle course poursuite !
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