Knicks – Hornets : Frank qui sourit, Nico qui grimace

Avec un Frank Ntilikina en mode record (15 points), les Knicks mettent fin à une série de neuf revers de suite en s’imposant face à des Hornets transparents au retour des vestiaires (124-101). Ils en profitent même pour battre leur record de points sur la saison… Côté Hornets, Nicolas Batum, touché au tendon d’Achille, n’a pas pu terminer le match, et ses coéquipiers ont sans doute fait une croix sur les playoffs…

Les seconds couteaux locaux tiennent la baraque

Les débats démarrent assez lentement pour les deux équipes. Le duel entre Dwight Howard et Enes Kanter réveille les fans, et le pivot des Hornets retrouve des ailes pour claquer quelques dunks, et donner un premier avantage aux siens (12-8). Jeff Hornacek ouvre rapidement son banc et les locaux serrent la vis en défense pour ne pas se faire distancer rapidement. Frank Ntilikina défend très bien sur Kemba Walker, qui n’arrive pas à trouver de chemin vers la raquette ou de tirs ouverts (17-14). Les attaques ne sont pas très inspirées, et sur un 3-points du rookie français, les locaux restent au contact.

Temps mort pour Steve Clifford, visiblement troublé à l’idée de voir son équipe bousculée par des Knicks qui n’ont plus rien à jouer de la saison. Les deux équipes ne se lâchent pas d’une semelle après les 12 premières minutes même si Charlotte bascule en tête (24-22).

Côté New York, le plus en vue est Ntilikina. Le Français permet enfin aux siens de passer devant, après deux shoots mi distance et une passe décisive à Troy Williams, ce qui a le don de faire perdre son calme à Steve Clifford, qui prend un nouvel arrêt de jeu (31-26). Kaminsky fait de belles choses, mais les Bockers gardent le momentum, avec un Trey Burke et un Williams qui lâchent les chevaux, devant un Garden peu garni pour un samedi soir. L’euphorie locale perdure, et le jeu spontané et léché des Knicks continue de surprendre les joueurs au maillot blanc (45-39).

Le duo inédit Burke-Williams joue sans peur et Luke Kornet se joint à la fête, après quelques bonnes séquences défensives et une banderille longue distance à l’entrée des 60 ultimes secondes de la période. Les Hornets sont à la traîne et ils rejoignent les vestiaires avec un retard 7 unités (57-50).

Charlotte coule

Kemba Walker entre enfin dans son match dès les premières actions de la seconde période. En pénétration, puis à mi-distance, le « régional de l’étape » permet aux siens de rester au contact des Knicks, qui poursuivent leur belle prestation (67-60). La défense des Knicks est exemplaire comme rarement cette saison. Les Hornets entament alors leur long passage à vide, et paraissent subitement assez détachés, peu concernés par la (mauvaise) tournure que prennent les évènements.

Les locaux jouent sans pression, et creusent encore un peu plus l’écart (80-65). Dwight Howard a beau parler aux arbitres et montrer des signes flagrants de frustration, ses coéquipiers ne suivent pas l’ancien pivot du Magic, et restent amorphes. Les seconds couteaux des Knicks sont les artisans d’une très belle performance collective jusqu’à présent, et l’écart dépasse les 30 points (99-67) ! Steve Clifford tente un ultime électrochoc en vidant son banc pour essayer de faire réagir ses joueurs… sans effet. Les Hornets ne sont d’aucune menace et coulent progressivement au fur et à mesure que la rencontre avance (107-72).

Le dernier quart-temps est en lice pour le trophée du garbage time le plus long de l’histoire, et les travées du Madison Square Garden se vident progressivement….

Jeff Hornacek ne se contente pas de terminer le match au plus vite, et il transforme la fin de match en un entraînement pour bosser les systèmes. À l’arrivée, tous ses joueurs ont au moins marqué deux points, et Frank Ntilikina en profite également pour battre son record de points. Après une seconde période insipide, les joueurs de Michael Jordan s’inclinent logiquement, et ils quittent New York avec une grosse fessée.

Comment lire les stats ? Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; O = rebond offensif ; D= rebond défensif ; T = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; +/- = Différentiel de points quand le joueur est sur le terrain ; Pts = Points ; Eval : évaluation du joueur calculée à partir des actions positives – les actions négatives.