Sur 7 victoires de rang, le Jazz est officiellement de retour dans le Top 8 à l’Ouest. Comme il l’annonçait il y a quelques semaines déjà, Rudy Gobert a replacé son équipe dans la course aux playoffs. Et ça s’est fait avec un travail de fonds, sur un aspect du jeu pas forcément visible à l’oeil non averti : la pose d’écrans.
« Tout un art et une technique »
« Poser un écran est plus un art et une technique, ce dont les gens ne se rendent pas vraiment compte », expose Quin Snyder dans la Tribune. « On suppose que l’écran signifie juste de se mettre là et de bloquer le passage. »
Mais c’est bien plus que ça ! Il faut anticiper les réactions de l’adversaire et poser son corps en opposition, sans faire faute, pour libérer le maximum d’espace pour son coéquipier porteur de balle.
« C’est difficile à défendre. Quand je pose un écran, ça met de la pression sur la défense. Et ensuite quand je roule vers le cercle, les gars doivent prendre une décision : soit ils viennent aider et ça ouvre le 3-points, soit ils me laissent ouvert et il y a le lob ou le rebond offensif. Quand on sait mettre un bon écran et que les arrières savent le gérer, c’est difficile à contenir. »
Avec Donovan Mitchell et Ricky Rubio comme rampes de lancement sur les bases arrières, Rudy Gobert est un véritable aspirateur à ballons. Son entente avec le meneur espagnol est de plus en plus efficace.
« Ça ne se voit pas dans les stats, mais ça me rend heureux de poser un bon écran »
Mais il ne faut pas oublier non plus Joe Ingles ! L’international australien est aussi passé maître dans l’art de tromper son adversaire avec son faux-rythme qui en piège plus d’un.
« Joe est particulièrement difficile à tenir dans le pick & roll », confirme Donovan Mitchell. « Il arrive tellement lentement qu’il peut feinter l’intérieur adverse et aller où il veut. »
Outre son assise défensive, le Jazz base donc son jeu sur des fondamentaux essentiels en attaque : le pick & roll et une bonne pose d’écrans. Rien de bien savant, mais il s’agit de qualitatif avant tout.
« Ça ne se voit pas dans les stats, mais ça me rend heureux de poser un bon écran pour un coéquipier qui rentre son tir », conclut Rudy Gobert. « Tu sens que tu as contribué. »
Le collectif du Jazz termine fort cette saison et il sera intéressant de voir jusqu’où cet effectif peut aller en playoffs.