Damian Lillard abat les Lakers dans le money time

C’était encore Dame Time lundi soir ! Damian Lillard a sauvé Portland chez les Lakers avec un dernier quart-temps de feu, y plantant 19 de ses 39 points. Grâce à son meneur, les Blazers décrochent leur 7e victoire de suite depuis le All-Star Game (108-103), et même leur 15e victoire de suite contre les Californiens. Pourtant, Los Angeles – même privé de Brandon Ingram – n’a pas démérité, sans pour autant parvenir à tenir son avance dans le dernier quart-temps, la faute à l’inévitable Lillard. Grâce à ce nouveau succès, Portland reste solidement accroché à sa 3e place, avec deux victoires d’avance sur New Orleans, quatrième. Quant aux Lakers, ils disent adieu à leur belle série de victoires…

Damian Lillard déjà chaud

Les deux équipes arrosent de loin pour démarrer la rencontre. Portland peine à mettre en place son jeu avec quatre rapides balles perdues. Il faut alors tout le toucher de Jusuf Nurkic sous le cercle pour permettre aux Blazers de mettre en premier leur main sur ce match. Lonzo Ball rapidement sur la touche avec deux fautes, Isaiah Thomas prend en charge l’attaque des Lakers. Mais les pourcentages restent au plus bas côté angelino. C.J. McCollum rentre dans son match avec sept points de rang et creuse le premier écart du match (13-22). Luke Walton puise dans son banc pour trouver les solutions et un cinq improbable avec Ivica Zubac, Travis Wear ou encore Tyler Ennis vient à la rescousse. D’un 11-3 pour conclure le premier acte, les Lakers reviennent dans le coup, à trois petites longueurs, 24-27.

Mais les meilleures intentions ne sont pas à la hauteur du talent de Damian Lillard. Ses sept points en 90 secondes ramènent les visiteurs dans des proportions plus confortables. Shabazz Napier prend la suite et offre sa meilleure imitation de James Harden au Staples Center en mettant Ennis au sol avant de scorer. Pat Connaughton y ajoute sa touche de loin et l’avance des Blazers grimpe à 14 unités.

Les Lakers se sont donnés les moyens d’y croire

Déjà dos au mur, les Lakers retrouvent alors la circulation de balle qui leur réussit tant depuis le All-Star Break. D’un dunk tonitruant sur la truffe de Nurkic, Brook Lopez réveille la salle, le match est totalement relancé. Kentavious Caldwell-Pope a même l’occasion de remettre les siens aux commandes mais Lillard (17 points à la pause) calme illico l’embellie californienne de deux tirs pris depuis Compton. À ne pas avoir lâché prise, Los Angeles est tout de même récompensé en rentrant aux vestiaires avec une seule possession de retard (55-58).

La pause ne calme pas les Angelenos, encore dans le bon tempo. Ils continuent à faire les petits efforts, les aides défensives, les écrans de retard, l’agressivité vers le cercle… Tout ce qui fait la différence entre une équipe attrayante et une équipe qui gagne. Résultat : L.A. est dans le bonus après trois minutes dans le troisième quart-temps et mène 62-58. Randle et Lopez se régalent, et KCP enfonce le clou de deux gros tirs à trois-points. Tout d’un coup, les Lakers sont en tête de douze points contre le 3e de la Conférence Ouest ! Nurkic limite un peu les dégâts en fin de quart-temps mais Portland reste bloqué à 5/23 pour entrer dans la dernière période avec sept points de retard.

Les deux équipes ont perdu le fil de leur jeu offensif. Il faut un primé de Kyle Kuzma pour relancer un peu la machine dans une deuxième mi-temps clairement pas placée sous le signe de l’adresse. Les arbitres ont du boulot mais ils laissent jouer sur certaines actions où les contacts semblent évidents. Portland est frustré mais ne craque pas. Même maladroits, McCollum et Lillard continuent d’alimenter la marque pour revenir à six longueurs.

What time is it ?

Le meneur de Blazers se nourrit de la pression du money time et prend feu derrière l’arc : un premier en première intention, un deuxième en step-back pour égaliser, un troisième à 10 mètres puis un quatrième au buzzer des 24 secondes ! Une série qui le remet à 50% du tir et replace les Blazers en tête avec deux minutes à jouer, 100-103. Heureusement, comme face aux Spurs, Lonzo Ball ne recule pas devant l’enjeu et égalise à 3-points. Portland reprend trois points d’avance aux lancers-francs, Caldwell-Pope ne peut répondre.

La dernière minute est étouffante. McCollum manque les lancers-francs qui auraient pu sceller l’affaire et envoie Thomas pour un lancer à 7 secondes de la fin mais IT le manque ! Le meneur de poche des Lakers est intercepté sur sa dernière tentative pour envoyer le match en prolongation et la franchise de l’Oregon s’en sort au forceps (108-103).

Comment lire les stats ? Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; O = rebond offensif ; D= rebond défensif ; T = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; +/- = Différentiel de points quand le joueur est sur le terrain ; Pts = Points ; Eval : évaluation du joueur calculée à partir des actions positives – les actions négatives.