Les conseils de Brett Brown à Fred Hoiberg

Les dirigeants des Bulls ne seront probablement pas déçus de la défaite contre Philadelphie. Même si la victoire était à portée de main et que les 38 points de Bobby Portis ou les 21 unités de David Nwaba sont de sympathiques rayons de soleil.

Pour Fred Hoiberg, c’est justement parce que les bons points sont nombreux que la défaite est plus facile à encaisser.

« Ce sont des opportunités d’apprentissage pour notre équipe », estime le coach des Bulls à ESPN. « Je ne peux pas être plus heureux de leur façon de jouer, de se battre. On est revenu d’un écart de 18 points, on s’est battu pour revenir et on avait le contrôle du match. Beaucoup ont bien joué, donc il y a du positif. »

« Du positif dans une défaite », voilà qui pourrait résumer les prochaines semaines à Chicago. S’il y a un coach qui comprend ce que vit (et va vivre) Fred Hoiberg, c’est bien son adversaire du soir, Brett Brown. Pendant plusieurs années, le coach des Sixers devait faire évoluer une équipe avec peu de talent, et don la direction ne cherchait pas à gagner des matches.

« On met tous nos efforts dans le relationnel et le développement »

Le fameux « Process », désormais confirmé et justifié par les présences de Joel Embiid et Ben Simmons, fut certaines saisons très pénible à observer, mais aussi à vivre. Les Bulls sont désormais dans une configuration semblable : les dirigeants misent sur leurs jeunes jeunes pour perdre – sans le dire bien sûr – afin d’avoir un bon choix de Draft.

N’est-ce pas une situation frustrante pour un coach ?

« Quand je regarde dans le rétroviseur, ce n’est pas si douloureux que les gens ne le pensent », tranche Brett Brown. « Perdre, ça craint et la douleur est réelle, mais le fait de faire grandir des jeunes joueurs est très appréciable. Le développement des jeunes, leur donner une opportunité, leur expliquer la vie de la NBA, construire une culture, toutes ces choses que les gens ne voient pas puisque ce n’est pas pendant les matches. »

L’aspect humain est donc primordial puisque la compétition et l’objectif de résultat n’ont plus d’importance.

« Ça a continué de me motiver, cela ne m’a pas coulé », se souvient le coach des Sixers. « Mais il faut se coacher soi-même un peu. On met tous nos efforts dans le relationnel et le développement. Cela devient facile de se lever le matin et de se coucher le soir en sachant qu’on a accompli quelque chose d’important, soit pour le programme, soit pour les jeunes joueurs. »