Plus connu pour ses passages en D-League avec le Grand Rapid Drive ou les Windy City Bulls, ou pour la barre chocolatée qu’il grignotait en cachette sur le banc des Pistons il y a quelques années, Spencer Dinwiddie est désormais reconnu pour ses qualités de basketteur.
Signé pour le minimum à Brooklyn, il réalise sa meilleure saison en carrière à 14 points, 7 passes et 3 rebonds, et Basket USA est allé à sa rencontre quelques heures avant qu’il ne remporte le Skills Challenge grâce notamment à ses qualités de… skieur !
Certes vous n’êtes pas All Star mais vous avez été invité au Skills Challenge. Une sorte de récompense pour votre très belle saison.
« C’est extrêmement important pour moi, et c’est également énorme pour ma famille. Mon évolution n’a pas été linéaire ou facile. Je n’ai pas eu le parcours d’un joueur normal. Mais maintenant, je suis là, sur ce podium et c’est un vrai bonheur pour moi. Tous ceux qui connaissent mon parcours savent que ça n’a pas été facile. »
Comment décririez-vous votre carrière NBA, vous qui avez connu la D-League ?
« Difficile. Ce n’était vraiment pas marrant de faire l’ascenseur entre la NBA et la D-League pendant tout ce temps. Mais ces expériences ont fait de moi le joueur que je suis maintenant. Je n’échangerais ça pour rien au monde. Ce serait facile de le dire maintenant car je suis ici, sur ce podium mais j’aime mon parcours et j’aime ma vie maintenant. J’apprécie tout ce que j’ai dû traverser pour en arriver là. »
Avez-vous douté de vous-même durant ces moments compliqués ?
« Je n’ai jamais douté de moi-même mais j’ai eu des doutes sur le fait d’avoir une véritable opportunité de revenir dans la ligue. Mais je n’ai jamais douté de mes qualités, j’ai toujours su que j’avais le niveau pour jouer en NBA. »
Le doute peut mener à l’anxiété et c’est un problème général à toutes les couches de la société. Comment un joueur NBA gère-t-il ce type de problèmes ?
« La première chose, c’est qu’il faut reconnaître le problème et accepter de l’aide. Et quand ton employeur reconnaît que ça peut être un vrai problème, c’est déjà énorme ! Ensuite, les gens ne savent pas vraiment de quoi est fait notre vie. Le plus important, c’est qu’il faut garder l’esprit ouvert et être à l’écoute. Ma famille m’a beaucoup aidé en ce sens. Il faut avoir confiance en son entourage et dans les gens avec qui on travaille. C’est le premier pas… »
Qu’est-ce qui a changé pour vous avec les Nets ? Est-ce la vision de coach Atkinson qui vous a permis d’exploser ?
« Définitivement ! Toute la franchise de Brooklyn : coach Atkinson mais aussi Adam Harrington, coach Vaughn et tout le staff, ils m’ont énormément aidé pour progresser à la fois physiquement et mentalement. J’ai également pu m’améliorer sur mon jeu et je suis très reconnaissant de leur aide et le l’opportunité qu’ils m’ont donné de prouver ma vraie valeur. »
Propos recueillis à Los Angeles