Victor Oladipo, la « bouffée d’air frais » des Pacers

Si James Harden a mis presque les deux mains sur le trophée de MVP, Victor Oladipo n’est pas loin, lui, de la même conclusion avec le trophée de meilleure progression.

Avec ses 24.4 points, 5.3 rebonds, 4.1 passes et 2.1 interceptions de moyenne, le néo All-Star réalise la saison la plus aboutie de sa carrière alors même que son temps de jeu n’a guère gonflé par rapport à sa saison passée à Oklahoma City.

Il avait envie d’être là…

À Indiana, il a les clés du camion. Un véhicule dans un état plus que moyen puisque Paul George, son meilleur joueur depuis plusieurs saisons et un All-Star confirmé, avait fait le chemin inverse pour atterrir au Thunder. Sur le papier, le transfert – dans lequel il ne faut pas oublier Domantas Sabonis – ne semblait pas très équilibré.

« On avait une liste de choses qu’on désirait », rappelle le GM, Kevin Pritchard, à ESPN. « On voulait du talent, ainsi que des attitudes de travail et de générosité. On voulait une atmosphère positive. »

Victor Oladipo va totalement correspondre aux envies des dirigeants. Avec un petit plus par rapport à son prédécesseur…

« Après avoir vécu ce qu’on a traversé avec quelqu’un qui ne voulait pas être là, avoir quelqu’un qui souhaite vraiment être là, c’est rafraîchissant », explique le propriétaire Herb Simon. « Son état d’esprit a donné vie à toute l’équipe et à la franchise. Donc on aime ça. »

… et il le montre

Nate McMillan ne peut que s’en réjouir. La saison passée, sa philosophie n’a pas imprimé dans son groupe. Là, l’absence de hiérarchie lui permet d’utiliser le talent de Victor Oladipo sans déconstruire le collectif.

« C’est difficile de coacher des jeunes talents car ils ont un énorme ego », confesse le coach des Pacers. « Ils pensent tout savoir et souvent on se demande s’ils écoutent. Ce gamin a un bon état d’esprit. Cela déteint sur l’équipe, la franchise. C’est sympa de venir à la salle pour travailler avec lui. »

Son coéquipier Thaddeus Young en parle comme d’une « bouffée d’air frais ».

« Sa positivité est contagieuse. Il est heureux. Bien évidemment, il déteste perdre mais il apporte toujours une énergie positive. Plusieurs fois, à la mi-temps, on était derrière. Et il nous disait toujours qu’on allait revenir. C’est ce qui a le plus changé par rapport à l’année dernière. »

Un soupçon de Russell Westbrook en lui

Le désir d’être là, de retour chez lui en quelque sorte, et une positivité constante ne font pas un grand joueur pour autant. Victor Oladipo a surtout convaincu sur le parquet, en devenant un des joueurs les plus décisifs de la ligue. Il n’a pas peur de prendre ses responsabilités, de jouer la gagne à 3-pts alors qu’un panier à deux points pourrait suffire, comme contre Chicago en décembre dernier.

Pour cette mentalité, il s’est notamment inspiré de Russell Westbrook, son ancien coéquipier.

« J’ai été avec lui pendant toute l’année et j’ai tout pris en terme de compétitivité », raconte l’ancien d’OKC et du Magic. « Il est compétitif dans chaque aspect de sa vie. Je ne peux pas en dire un en particulier car il y en a tellement. »

La plus juste façon de se convaincre de l’emprise de Victor Oladipo sur les Pacers ? Cette saison, il a manqué six rencontres : les Pacers se sont inclinés à six reprises…

Comment lire les stats ? MJ = matches joués ; Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; Off = rebond offensif ; Def= rebond défensif ; Tot = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; Pts = Points.