À Charlotte, quand Nicolas Batum va, tout va…

Après des mois de galère à cause de sa blessure au coude, Nicolas Batum a retrouvé son meilleur niveau depuis 15 jours, et il vient de conclure l’une de ses meilleures semaines en carrière avec un triple double, et trois matches à 22 points et plus. Le tout avec une pointe à 31 points face aux Pacers et trois victoires d’affilée.

« Je ne veux pas simplement avoir la balle en main pour marquer. Lorsqu’on m’implique tôt dans le match, je peux m’occuper de la circulation du ballon » expliquait le Français avant le match face aux Suns. « Certes, j’ai marqué 31 points face aux Pacers, mais la balle circule. Il n’y a pas beaucoup de un-contre-un, et je ne sais pas combien de passes on avait fait en premier quart-temps, mais il y en avait beaucoup. »

Face à Indiana, Charlotte avait tout simplement battu un record de franchise sur un quart-temps, avec 49 points inscrits sur 19 paniers, dont 12 marqués après une passe décisive. Comme il l’avait expliqué la semaine dernière, le retour de Steve Clifford a fait le plus grand bien aux Hornets, et surtout à Nicolas Batum. Avec son coach aux manettes, il a repris les commandes du jeu de Charlotte, et c’est lui qui donne le ton à sa formation.

Kemba Walker joue davantage comme un deuxième arrière

Que ce soit à Miami, face aux Pacers ou dimanche soir à Phoenix, tous les ballons passent par Nicolas Batum, et sa force est de savoir alterner en attaque. C’est lui qui met en confiance Dwight Howard en le servant au mieux, dans ses positions préférées, mais c’est aussi lui qui trouve Kemba Walker à 3-points. Et pas qu’un peu : 35 tirs à 3-points en trois matches pour le meneur, qui joue davantage comme deuxième arrière.

« Il y a des joueurs qui sont très durs avec eux-mêmes et d’autres qui ne retiennent que les bonnes choses qu’ils ont faites. Je pense clairement que Nicolas fait partie de ces joueurs qui sont durs avec eux-mêmes » explique Steve Clifford.

Cette exigence peut être pénalisante, voire paralysante chez le Français, et c’est en lui confiant les rênes de l’attaque que Steve Clifford a trouvé le moyen de libérer l’ailier français. À l’instar de Boris Diaw, c’est dans sa nature d’être altruiste. En ce moment, c’est parce que l’attaque de Charlotte tourne bien, qu’il parvient du même coup à scorer.

« Tôt dans le match, c’est important que tout le monde touche le ballon » rappelle le coach. « Par sa manière de jouer, c’est bon de passer par lui car il sera le bon geste. Quand il a le ballon, tout le monde touche le ballon. »

Ça paraît basique, mais il suffit de voir des matches des Hornets depuis 10 jours pour avoir la confirmation que ça fonctionne avec un Walker débarrassé de la pression de la création et un Howard qui sait qu’il sera servi près du cercle.

Comment lire les stats ? MJ = matches joués ; Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; Off = rebond offensif ; Def= rebond défensif ; Tot = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; Pts = Points.