Tout récemment nommé All-Star, Joel Embiid est également au coeur de l’attention en France, et on doute que ça le dérange. Le pivot camerounais envisage-t-il réellement de rejoindre l’équipe de France pour de futures compétitions internationales ? Interrogé par L’Equipe, il explique vouloir privilégier le Cameroun… tout en réfléchissant à d’autres pistes.
« Je n’ai jamais dit que j’allais jouer pour la France, juste que c’était une possibilité. On ne sait jamais. Je n’ai jamais pensé à jouer au niveau international jusque-là parce que je dois être en bonne santé d’abord. Je dois jouer quelques années (sans blessure) avant de penser à une équipe nationale. Après, c’est compliqué. Je viens du Cameroun mais il y a beaucoup de problèmes. Il faut qu’ils arrangent tout ça. J’aime mon pays, je suis patriote. Je veux jouer pour mon pays. Si j’ai un choix à faire, ce sera le Cameroun en premier, s’il y a un bon cadre, parce que c’est de là que je viens. Mais à un moment donné, ce ne sera pas ma décision à moi seul. Il y a aussi l’équipe (Philadelphie), qui a investi 150 millions de dollars sur moi. C’est beaucoup d’argent pour laisser partir leur joueur dans un endroit où il n’y aurait pas un bon cadre médical. Donc, il y a mon pays, il y a la France, il y a les Etats-Unis aussi. Je veux seulement être dans un bon encadrement. »
Miné par les blessures lors de ses premières saisons, Joel Embiid va d’abord devoir convaincre Philadelphie qu’il peut prendre part à des compétitions FIBA en dehors de la saison NBA. Quant à son attrait pour les Bleus, il semble purement « sportif », dans le sens où le pivot paraît vouloir jouer les JO et qu’il sait que ce sera compliqué avec le Cameroun.
« Les Jeux Olympiques, je crois que c’est la seule compétition que je veux vraiment faire », explique-t-il ainsi. « La Coupe d’Afrique, la Coupe du monde, l’Euro, c’est bien, mais je crois que les JO c’est mieux. »
Après ces déclarations, le cas Joel Embiid n’a pas fini de diviser. L’intéressé se dit « surpris » par les réactions d’Evan Fournier, Edwin Jackson ou Tony Parker, qui se sont opposés à son arrivée chez les Bleus, expliquant que les Français ont peut-être « peur » alors que « si je viens, ça vous donne une meilleure chance de gagner. C’est le but, gagner ! » En parallèle, il explique d’ailleurs que Boris Diaw tente de le convaincre de rejoindre l’équipe de France, tout comme Nicolas Batum…