Tout juste calés dans le Top 8 de la conférence Ouest, avec une série de 4 victoires de suite à domicile (leur plus longue de la saison), les Blazers sont dans une meilleure configuration que la saison passée au même moment. Mais, comme la saison dernière, il faudra lutter jusqu’au bout pour que Portland parvienne à s’inviter en playoffs. Surtout, il serait bien vu de ne pas se taper les Warriors dès le 1er tour…
Avant d’en arriver là, les hommes de Terry Stotts sont encore en train de travailler sur leur fonds de jeu. En l’occurrence, Damian Lillard explique que la défense de son équipe n’est pas encore au point. Comme souvent, les efforts pour bien faire tourner la boutique offensivement se ressentent défensivement.
« Je ne suis pas le plus grand fan des statistiques car les chiffres peuvent vous induire en erreur. Personnellement, j’ai trouvé que notre défense a un peu perdu alors que notre attaque s’est améliorée. Face à Phoenix, on a bien fait circuler le ballon et on a réussi à bien défendre. Maintenant, on arrive à un point où on veut maintenir notre niveau d’exigence en attaque mais on veut aussi remettre notre défense là où elle était plus tôt dans la saison. »
« À chaque fois qu’on l’a utilisée, ça a marché pour nous ! »
Une des raisons pour lesquelles l’attaque carbure à plein dernièrement, avec 50% de réussite aux tirs sur 4 de ses 7 dernières sorties notamment, c’est la combinaison de trois « petits » sur les lignes arrières. En associant effectivement Damian Lillard, CJ McCollum et Shabazz Napier, Terry Stotts libère encore davantage des espaces.
« C’est une rotation qui marche bien pour nous. Parfois, c’est compliqué de la mettre en jeu mais quand ils ont accéléré en 1er quart, on l’a lancé et ça a marché. De la même manière, j’aurais bien relancé Bazz’ en 3e quart mais comme on avait l’avantage, j’ai choisi de préserver ses minutes. Sinon, j’aurais retenté le coup. »
Collant les Noah Vonleh et Meyers Leonard, voire Moe Harkless sur le banc, cette rotation très « small ball » est très appréciée de Damian Lillard en tout cas.
« J’adore ça ! J’adore ! Avoir trois gars qui peuvent créer du jeu, qui sont rapides avec la balle. C’est beaucoup plus difficile à gérer pour l’adversaire d’avoir autant de gars qui peuvent pénétrer, créer du jeu, shooter de loin. Ça étire les défenses adverses. À chaque fois qu’on a joué avec cette ligne arrière, ça a marché pour nous. »
Et CJ McCollum lui emboite également le pas.
« Je pense que ça nous donne une dynamique différente. Evan Turner a été très bon pour nous toute la saison pour distribuer la balle et créer des choses en attaque. Shabazz a également très bien joué et on doit trouver des solutions pour le faire jouer davantage. C’est difficile car nous [Lillard et McCollum, ndlr] jouons beaucoup mais il a été très bon dans ses prises de décision sur le pick & roll. Ça met beaucoup de pression sur la défense adverse quand on joue tous les trois ensemble. »
« Notre trio met beaucoup de pression sur la défense adverse »
Mais cette rotation à trois petits n’est-elle pas aussi la source de certains problèmes défensifs ?
« Non, je ne crois pas », avance Damian Lillard. « On s’en sort toujours. Et puis, beaucoup d’équipes jouent petit comme ça. Je ne vois pas ça comme un problème. Regardez par exemple à Phoenix : ils avaient Devin Booker, Tyler Ulis et Troy Daniels. Je ne vois pas le moindre duel désavantageux… »
CJ McCollum balaye également cette idée d’un revers de la main.
« Non, ce n’est pas vraiment un problème. Bazz prend le meneur adverse et on s’adapte derrière. La question se pose plutôt à l’inverse car eux doivent défendre sur nous trois. On pousse le jeu en transition. et quand on sort de l’écran, la défense vient aider et on est tous capable de rentrer le tir extérieur. »
Avec la réception des Pacers ce soir puis celle des Mavs ce samedi, Portland a une belle occasion d’engranger des victoires alors que les Clippers (sur 6 succès de rang) viennent de leur griller la politesse à la 7e place au classement.
À l’approche du All Star Break, les Blazers ne s’inquiètent pas encore de leur place dans la hiérarchie. Mais on sent bien que le temps commence à presser…
« On suit le classement de loin », conclut CJ McCollum. « C’est un moment important de la saison cela dit. Il nous reste 14 matchs à jouer avant le All Star Break et on a des objectifs qu’on veut atteindre à ce stade-là. On en reparlera quand on y sera. »
Propos recueillis à Portland