Alors que Draymond Green estime que les relations entre les joueurs et les arbitres ont atteint un point de non-retour, et qu’il faudrait donc que la NBA change tous les arbitres, Carmelo Anthony a une analyse plus nuancée.
« Les joueurs et les arbitres se parlaient », assure l’ailier du Thunder, dans sa 15e saison NBA, pour ESPN. « Que ce soit bon ou mauvais, il y avait toujours un moment où la tension descendait et on passait à autre autre chose. Aujourd’hui, ils ont la gâchette facile. On regarde quelqu’un de la mauvaise façon, on prend une faute technique. On dit un truc qui ne faut pas, on prend une technique. La différence, c’est donc le dialogue, la communication, la relation entre les arbitres et les joueurs. Entre mon arrivée et aujourd’hui, c’est très différent. »
Le ressenti de Carmelo Anthony n’est pas nécessairement confirmé par les statistiques. Cette saison, après 590 matches, les arbitres ont donné 443 fautes techniques. L’an passé, au même point de la saison, on en était à 467, contre 415 en 2015-2016 ou encore 462 en 2014-2015. On est donc plus au moins dans la même fourchette.
Pourquoi donc l’ancien joueur des Nuggets et des Knicks a-t-il donc cette sensation que les arbitres sont plus sévères ?
« Il y a quelques années, si un arbitre se trompait, il revenait vers vous pour vous dire qu’il avait fait une erreur. Et on passait à autre chose. Aujourd’hui, la communication manque. »
Une déclaration qui contredit totalement ce que racontait James Harden, lui aussi frustré par l’arbitrage. Le barbu expliquait en effet récemment qu’il en avait marre d’entendre les arbitres lui dire : « J’ai fait une erreur » ou « Je n’ai pas vu ».
La seule chose qui semble unanime, c’est que les basketteurs ont l’impression que la relation avec les arbitres se détériore.
« Cela a changé, avec le basket », continue Carmelo Anthony. « Les règles ont changé, le style aussi, le jeu va plus vite donc je pense qu’ils n’ont plus le temps de forger une relation désormais. »