Cinq défaites de suite avec un écart moyen de près de 16 points, face à des équipes bonnes ou moyennes (Detroit, Dallas, Chicago, Minnesota et Milwaukee) mais aucun ogre de la ligue non plus. Avec cette très mauvaise dynamique en cours, Indiana cherche des réponses. Comment expliquer ce gros coup de mou alors que les Pacers avaient tout jusqu’ici du pari réussi depuis le départ de Paul George ? Une partie de réponse tient en l’absence de leur meilleur joueur, Victor Oladipo.
Auteur de la meilleure saison de sa carrière, le candidat au prochain All-Star Game est éloigné des parquets à cause d’un genou douloureux. En l’absence de leur meilleur scoreur, intercepteur et joueur le plus clutch, les Pacers ont ainsi perdu quatre rencontres à la suite. Et Nate McMillan assure ne pas être surpris par la situation.
Une absence qui pèse plus que prévu…
« N’importe qui dans la rotation vous manque, et certainement plus encore le gars avec un tel impact sur l’équipe comme lui. Mais on ne s’attendait pas à ressentir un tel manque. Il fait beaucoup pour nous : scorer, mener la transition, apporter ce rôle de leader et cette énergie dont les autres se nourrissent. »
Pour tenter de combler son absence, Nate McMillan a lancé Lance Stephenson dans le cinq. Ce dernier est assez productif (13.5 points, 9 rebonds et 4 passes sur les quatre derniers matches), mais c’est insuffisant.
« On doit mieux démarrer nos matchs. C’est un challenge pour toute l’équipe, de travailler mieux là-dessus, être plus soudé et concentré. Défensivement et offensivement, on a besoin d’exécution. Ça n’a pas été beau. On ne joue pas avec cette énergie, cet effort, ce sens de l’urgence, cette connexion avec laquelle on jouait il y a un mois. Et on doit y revenir. »
C’est donc autant le fait de perdre les matches qui inquiète le technicien que la manière.
« Notre intensité est en baisse depuis le début de la saison, » remarque aussi Myles Turner. « Je ne sais pas si c’est lié aux efforts ou juste le fait d’être fatigué. Je ne sais pas ce que c’est mais on doit l’étouffer dans l’œuf. »
Myles Turner dans la tourmente
L’intérieur peut justement être pointé du doigt. Attendu pour assurer le leadership avec Victor Oladipo, Myles Turner a certes été gêné par une blessure en cours de route, sauf qu’il est en légère régression statistique par rapport à la saison dernière. L’explosion de l’arrière y est pour quelque chose mais son absence pouvait être une bonne occasion pour le pivot de s’affirmer. Or depuis ces quatre matches, il ne tourne plus qu’à 10 points et 4 rebonds de moyenne.
Il a même connu un cauchemar il y a une semaine, face aux Wolves, avec son pire match de la saison : un maigre point à 0/5 aux tirs et 2 rebonds. Dès la fin du match, le joueur de 21 ans a décidé d’employer les grands moyens.
« J’étais déjà très énervé par rapport à ce match, ce n’est pas ma manière de jouer. Je suis probablement resté (au centre d’entraînement des Pacers) jusqu’à 11 heures du soir. J’ai dû prendre 1 200 à 1 300 shoots. Quand je suis déprimé ou pas bien dans ma tête, je viens toujours au gymnase pour shooter. Ce match est derrière moi et je suis prêt à avancer. »
Il revient sur Victor Oladipo et conclut : « On doit être capable de jouer correctement en son absence. » Certes, et la bonne nouvelle pour eux est qu’il a repris le chemin de l’entraînement hier.