Comme Kris Dunn, son nouveau comparse de la propulsion arrière des Bulls, Denzel Valentine revit pour sa deuxième campagne en NBA. Sélectionné en 14e position de la Draft en 2016, l’arrière sorti de Michigan State n’avait pas réussi à trouver sa place au sein de la franchise de Chicago l’an passé.
Barré par Dwyane Wade et Jimmy Butler, il peinait à cinq points de moyenne et un bien triste 35% de réussite aux tirs… et même topo à 3-points !
« Le 3-points n’est qu’une partie de mon jeu »
« L’an passé, j’étais programmé pour faire exclusivement du catch & shoot. Je devais me lancer par le 3-points et c’est pour ça que j’entrais en jeu », narre-t-il sur le site des Bulls. « Mais ce n’est pas mon jeu. Pas du tout ! Ce n’est qu’une partie de mon jeu. »
A l’instar de Draymond Green, également passé par les Spartans en NCAA, Denzel Valentine a un jeu plus complet et polyvalent que celui d’un shooteur pur qui se place dans les coins et attend la gonfle. Précisément, il a besoin de toucher le ballon et faire autre chose pour se mettre en confiance dans le tir extérieur.
Et cette saison, Fred Hoiberg lui donne la possibilité de jouer son jeu avec 28 minutes de jeu en moyenne, soit 11 de plus que lors de sa saison rookie. Le jour et la nuit !
« Mon jeu, c’est de créer, de pénétrer pour tenter des floaters, d’aller agresser le cercle, de jouer pour les autres. Et ensuite, ça ouvre la possibilité de tirer de loin. Quand je peux faire ça, je suis plus dangereux pour les défenses adverses. Attaquer davantage le cercle sur les pénétrations et être plus agressif offensivement a clairement rouvert mon jeu. »
À 10 points, 5 rebonds et 4 passes de moyenne au mois de novembre par exemple, Denzel Valentine a haussé son niveau de jeu, et il commence simplement à concrétiser les espoirs placés en lui par les Bulls.
« Je félicite Denzel. Il ne fait pas des choses qu’il ne sait pas faire », confirme coach Hoiberg. « Plus tôt dans la saison, s’il ne trouvait pas de position ouverte, il tentait des tirs fous. Maintenant, il laisse le jeu venir à lui. On peut s’appuyer sur lui car il nous offre un autre playmaker. Et puis, ce que je lui disais pendant qu’il était dans le dur, c’est que c’est l’un des quatre meilleurs défenseurs de l’équipe. Il est très bon dans les aides défensives et ça lui permet de rester sur le terrain, même quand il ne score pas. Sa confiance est maintenant très élevée et s’il continue comme ça, il va beaucoup nous aider cette saison. »
« Ça fait partie de mon apprentissage du basket pro »
Encore vert avec si peu de minutes dans les jambes, Denzel Valentine a toujours des trous d’air. Mais il en tire désormais les leçons pour mieux rebondir.
« Il y a dix matchs environ, j’étais retombé dans ces travers où je voulais me lancer par le tir à 3-points. En voyant la vidéo, je me disais que ce n’était pas moi. Si c’est un tir ouvert, je dois le prendre mais ce n’est pas mon jeu de dépendre du tir de loin. Ce n’est pas Denzel Valentine. »
Le Denzel Valentine que les Bulls veulent voir, c’est celui qui fait un peu de tout sur un terrain. Celui qui va prendre les intervalles et faire bouger la défense adverse. Et celui qui va se battre en défense pour boucher les trous.
« Ça fait simplement partie de mon évolution et de mon apprentissage du basket pro. Je me sens meilleur après avoir traversé ça et je veux continuer à m’améliorer. »
Dans une équipe de Chicago qui reconstruit du sol au plafond, Denzel Valentine a une belle carte à jouer aux côtés de Kris Dunn, Lauri Markkanen, voire Bobby Portis et bientôt Zach LaVine. Le front office devrait prendre d’importantes décisions au cours de l’année 2018 et Denzel Valentine a tout à gagner à atteindre son meilleur niveau d’ici à la fin de saison.