Le buzzer final de ce match au sommet entre Celtics et Rockets vient de retentir. Et tandis que le TD Garden explose pour célébrer la folle remontée de leur équipe, James Harden reste là, au milieu de terrain, stoïque. Il se gratte la barbe et ne digère pas ce qu’il vient de se passer. Non seulement son équipe a gâché une avance de 26 points, mais il a connu une fin de match cauchemar.
La faute, principalement, à Marcus Smart. Pour l’ensemble de son œuvre, ce dernier a été le joueur clé de ce « money time ». D’abord avec son drive pour ramener les siens à -1 avec 13 secondes à jouer (95-96). Dans la foulée, Trevor Ariza ne parvenant pas à remettre le ballon en jeu, Houston doit prendre ses deux derniers temps-mort coup sur coup. Les Texans pensent malgré tout être à l’abri avec encore trois points d’avance à 11 secondes (95-98).
Trop d’actions litigieuses
L’action suivante est litigieuse. Non pas tant pour la bonne passe de Smart vers Tatum qui coupe au cercle, mais parce que sur cette action, Marcus Smart change on ne sait combien de fois de pied de pivot. Un marché flagrant non sifflé par l’arbitre pourtant à quelques mètres de lui. L’action suivante est encore plus litigieuse. Sur la remise en jeu, James Harden tente de se démarquer. Il repousse le Celtic, qui s’écroule. Faute offensive ! Le barbu n’en revient pas.
Al Horford score derrière, pour repasser devant, et comme Houston n’a plus de temps-mort, Trevor Ariza doit de nouveau remettre en jeu sous le panier. Et là, l’impensable se produit : James Harden tente à nouveau de se démarquer et Marcus Smart s’écroule à nouveau. Deuxième faute offensive.
À l’issue de la rencontre, James Harden a sans surprise affiché sa frustration.
« Je me demande tout d’abord comment on ne peut avoir que deux arbitres pour un match programmé sur la télévision nationale ? C’est la première question. »
« Comment je suis censé faire pour obtenir le ballon ? »
Le barbu fait ici référence à l’événement rare survenu cette nuit : Tony Brothers et Gediminas Petraitis étaient les deux seuls arbitres à officier. Le 3e homme, Mark Lindsay, s’est blessé au dos durant l’échauffement d’avant-match.
« Il y a eu beaucoup de contacts. Je veux dire, comment je suis censé faire pour obtenir le ballon (sur les remises en jeu de fin de match) ? Il faut se poser la question lorsque j’ai deux bras enroulés autour de moi (ndlr : ce qui est bien le cas sur la première faute offensive). Mais comme je l’ai dit, c’est dur. On ne peut pas avoir que deux arbitres pour un match pro. Beaucoup de choses auraient dû être sifflées, parce que ça change la dynamique du match. »
Kyrie Irving pense lui aussi que passer de trois arbitres à deux a pu avoir un impact sur la rencontre.
« Nous sommes dix athlètes sur le parquet, avec beaucoup d’espace. C’est pour cela que nous avons trois officiels. Les deux équipes ont dû faire avec, parfois ça a été en leur faveur, d’autres fois dans la nôtre. Forcément, les deux équipes auraient voulu obtenir certains coups de sifflet. »
Avant la rencontre, le meneur des Celtics avait d’ailleurs fait part de son étonnement. « Où est le remplaçant ? », s’était demandé Kyrie Irving. « Je pensais qu’ils venaient à quatre habituellement. J’ai dit à mes coéquipiers que nous n’allions en avoir que deux, alors essayons d’en profiter. »