LaMarcus Aldridge arbitre le bon duel entre Tony Parker et Frank Ntilikina

LaMarcus Aldridge vs Kristaps Porzingis, Tony Parker vs Frank Ntilikina… Ce Spurs-Knicks avait des airs de duel de génération. Il a tourné à l’avantage des Texans, vainqueurs sur leur parquet (119-107), malgré le répondant des Newyorkais. Si en l’absence de Kawhi Leonard, Aldridge a terminé à nouveau meilleur marqueur de son équipe (25 points), tous les autres joueurs du cinq majeur ont marqué 14 points ou plus, dont la nouvelle partition royale de Pau Gasol (17 pts, 11 rbds et 7 pds). Très en jambes en début de match, Tony Parker (14 pts) s’est illustré devant un Frank Ntilikina impressionnant à la passe (9 points à 4/11 et 11 passes !). Avec ses 23 points et 12 rebonds, Michael Beasley a encore été le Knick le plus en vue.

Ce match a bien sûr un intérêt particulier pour le public français. On veut tous voir le duel entre le « maître et l’élève ». Mais en attendant d’observer les deux meneurs en face à face, Tony Parker décide de donner le ton très tôt dans le match. Histoire de montrer qui est encore le patron. En s’appuyant sur la tour de fixation Pau Gasol, Parker fait l’entame parfaite avec ses floaters habituels, ses petits tirs à cinq mètres, ses prises de vitesse devant Jarrett Jack perdu dans les écrans… TP score ainsi 10 points dans les premières minutes ! En face, c’est essentiellement Courtney Lee qui tient la marque mais NY est déjà reléguée au panneau d’affichage (26-15).

Parker finisseur ; Ntilikina créateur

Les rentrées de Beasley et Ntilikina changent la donne. Le premier multiplie les agressions vers le cercle pour, soit scorer, soit gratter les fautes. Le second est déjà en mode gestionnaire, en délivrant le caviar, en transition, vers Porzingis qui dunke en trailer. New York recolle également avec le jeu sans ballon de McDermott qui sanctionne dessous ou de loin.

Tout en contrôle et dans le bon rythme, Ntilikina régale tout le monde : la no look pass vers Beasley, la passe sur le pick and pop vers Porz, la passe vers Lee à mi-distance… NYC n’a plus qu’un point de retard à la pause (54-53).

Pau Gasol s’occupe de tout

Un autre joueur s’illustre pour ses bons ballons dans le 3e acte : Pau Gasol. Depuis le poste haut, il distribue à tout va vers LaMarcus Aldridge dessous, ou Kyle Anderson qui coupe au cercle. Puis l’Espagnol y va lui-même de son jumper à six mètres. Puis Danny Green se montre à son avantage scorant 1, 2 puis 3 trois points en quelques minutes (84-71). L’écarte enfle car Porzingis et Kanter peinent parfois à contrôler le rebond devant Gasol et Aldridge, qui s’arrachent pour donner des secondes chances à leurs partenaires. Green est tellement en confiance qu’il envoie un missile à au moins 8 mètres en transition (95-82).

Mais les Knicks ne lâchent pas. Quand Ntilikina refuse un tir qu’il doit prendre et se termine en balle perdue, le Français rentre son shoot sur la possession suivante, sans hésiter cette fois. Tandis que Porzingis, qui a souffert devant LMA, sort pour sa 6e faute, Jack et Beasley continuent de marquer. Mais les Knicks peinent à sortir des stops devant des Spurs très en réussite. Aldridge au buzzer en déséquilibre à six mètres, puis Anderson tout aussi à l’arrache sur un drive Beasley au buzzer… Ces possessions tuent les Knicks. Ntilikina a beau convertir un tir primé puis servir Lee dans le corner, New York s’incline.

C’est la 4e défaite de rang pour les Knicks (17v – 18d) qui basculent dans le négatif et se retrouvent à la 9e place à l’Est. Ils terminent leur année 2017 avec un déplacement chez les Pelicans samedi. Pour les Spurs (25-11), dont c’est la 3e victoire de suite, direction Detroit le même soir.