L’exode vers l’Ouest de plusieurs All-Stars comme Jimmy Butler, Paul George, Paul Millsap ou encore Carmelo Anthony laissait penser que la conférence Est s’était encore affaiblie face à une voisine de l’Ouest plus puissante que jamais.
Après un tiers de la saison, la réalité est finalement toute . Si les Rockets et les Warriors possèdent les deux meilleurs bilans de la NBA, un coup d’œil au classement des deux conférences suffit pour observer que le 9e de l’Est, le Heat, possède un meilleur bilan que le 8e de l’Ouest, Oklahoma City, et qu’il serait même 5e à l’Ouest avec 16 victoires et 15 défaites. Les années précédentes, les 9e ou 10e de l’Ouest avaient souvent des meilleurs bilans que les 7 ou 8e de l’Est.
La conférence Ouest s’annonçait comme un champ de bataille où seuls les plus résistants allaient s’en sortir. Finalement, c’est l’Est qui ressemble au terrain le plus miné. Chaque résultat fait bouger le classement. Entre le 4e, Indiana, et le 10e, Philadelphie, il n’y a que trois matches d’écart. À l’Ouest, pour comparer dans les mêmes proportions, c’est six rencontres.
L’Est semble donc plus homogène, moins prévisible. Les récents résultats des Bulls le prouvent parfaitement, mais aussi les victoires surprises de Detroit à Boston et Golden State.
« Si vous regardez votre calendrier et vous soulignez les matches que vous pensiez gagner et perdre avant le début de saison, vous seriez loin du compte », estime Stan Van Gundy. « Je ne pense pas qu’on aurait imaginé les matches à Boston et Golden State, à l’extérieur, comme gagnés. »
Sept équipes de l’Est ont un bilan positif sur celles de l’Ouest
Bien sûr, certains pourraient arguer que les franchises de l’Est possèdent de meilleurs bilans car les équipes sont globalement plus faibles et que forcément, mécaniquement, les ténors de cette conférence en profitent. Sauf que les chiffres prouvent aussi que l’Est gagne plus de matches que l’Ouest…
« On entend les commentateurs et les experts expliquer combien la conférence Ouest est meilleure, mais il y a eu 194 matches et l’Est mène 101 à 93 (en fait : 100 à 95 pour l’Est sur 195 matchs), donc si l’Ouest est meilleure, elle devrait gagner plus de matches. Pour moi, ça a du sens, mais j’imagine que je ne suis pas un expert », ironise le coach des Pistons.
Pour compléter les chiffres globaux de Stan Van Gundy, nous avons pris, équipe par équipe, leurs bilans inter-conférence. À l’Est, sept franchises possèdent un bilan positif sur celles de l’Ouest : Boston (10-2), Toronto (11-4), Cleveland (6-2), Milwaukee (10-5), Washington (10-7), Detroit (7-5) et New York (8-4). Côté Ouest, sept équipes ont aussi un bilan positif sur celles de l’Est : Golden State (12-2), Houston (11-2), San Antonio (10-4), Denver (9-5), Portland (8-6), Oklahoma City (7-6) et New Orleans (6-4).
Cela confirme à la fois que l’Est a progressé, et lutte ainsi à armes égales. New York, 8e de sa conférence, affiche aussi un bilan de 66% de victoires sur les équipes de l’Ouest. Qui aurait parié sur ça en début de saison ?
Pour résumer, le talent individuel semble toujours plus important à l’Ouest et il sera compliqué de sélectionner 12 All-Stars sans faire de grands malheureux, mais l’Est a gagné en homogénéité et le choix pour certaines franchises de s’appuyer sur le même noyau de joueurs comme Milwaukee, Detroit, Washington ou encore Toronto porte ses fruits pour l’instant.