La priorité des Knicks : se construire une identité

En mettant fin à la période très contrastée avec Phil Jackson aux commandes et Carmelo Anthony sur le parquet, les Knicks ont décidé de tout remettre à plat, de tout reconstruire. Scott Perry, le GM, et Steve Mills, le président, ont décidé de se concentrer sur les fondations d’une nouvelle identité avant de chercher les victoires à tout prix.

« Les gens demandent de gagner d’abord, puis de créer une identité », regrette Scott Perry. « Mais quelles sont les fondations sur lesquelles on peut se reposer quand il va falloir être bon sur la durée ? On veut être une équipe régulière, qui soit bonne, bon an mal an. »

Un changement était donc nécessaire pour casser une dynamique négative.

« Tout le monde était frustré : un de nos joueurs, les fans, nous, et il fallait donc faire les choses différemment », raconte Steve Mills. « J’ai dit à Phil Jackson et à notre coaching staff, que, selon moi, on n’était pas une équipe identifiable. Si cela signifiait alors changer l’attaque en triangle, nos habitudes du quotidien, alors il fallait trouver un moyen d’être identifiable. »

Pour revenir aux belles époques de la franchise, que ce soit dans les années 1970 ou les années 1990 : « Quand quelqu’un regarde les Knicks, que quelqu’un va jouer contre les Knicks, à quoi va-t-il assister ? » demande l’ancien dirigeant des Kings.

Le tanking a-t-il déjà mené au titre ?

La défense, l’envie, le sens du sacrifice et le partage de la gonfle sont revenus à New York cette saison. Ce sont les ingrédients qui ont permis aux Knicks de remporter deux titres et de disputer plusieurs Finals. Il s’agissait aussi des qualités des Pistons, que Scott Perry a bien connu de l’intérieur, quand ces derniers dominaient la conférence Est dans les années 2000.

Le chemin est long, mais cette patience pour construire une grande équipe sera davantage récompensée selon lui que de miser sur la Draft pour rebondir. « L’objectif est de devenir une franchise capable de gagner le titre », rappelle l’ancien dirigeant de Detroit. « Et j’attends toujours de voir une équipe qui a tanké devenir finalement championne. »