Ça ne s’est pas joué à grand chose, à un tir de Kyrie Irving au buzzer pour être précis, mais c’est bien Miami qui l’a emporté la nuit dernière à Boston, et Kelly Olynyk a joué un vilain tour à ses anciens coéquipiers.
D’abord parce qu’il a été honoré comme tel par son ancien club, puis parce qu’il a sorti peut-être le meilleur match de sa carrière pour faire gagner le Heat, avec ses 32 points (record personnel) à 12/15 aux tirs dont 6/8 à 3-points, et 7 rebonds. Le tout avec un dunk ultra décisif en fin de rencontre. Le scénario idéal pour l’intérieur.
« J’ai vraiment eu le sentiment que c’était un match de playoffs, il y avait une atmosphère de playoffs, c’est clair » confie-t-il à ESPN. « Les fans de Boston sont comme ça. Ils sont fous. C’était une soirée riche en émotions, très plaisante, et je suis content qu’on ait arraché la victoire. »
« C’est la deuxième fois en une semaine qu’un de nos anciens joueurs vient et nous fait la leçon » constate Brad Stevens, en référence à Jonas Jerebko, auteur de 17 points dans la victoire du Jazz au TD Garden le week-end dernier.
« À ce niveau-là, on ne devrait pas être surpris » ajoute Marcus Smart. « C’est la nature compétitrice qu’il y a en chacun de nous. Tu quittes une équipe, et tu veux lui prouver que tu devrais encore être là. Kelly nous a bottés le cul. Jonas nous a bottés le cul. On a laissé ces gars le faire. Si ce n’est pas un rappel à l’ordre, je ne sais pas ce que c’est. »
Un goût de trop peu
Avec quatre défaites sur les huit derniers matchs, Boston n’est plus autant à la fête qu’en début de saison. Comme Brad Stevens la semaine dernière, Marcus Smart a identifié ce qui ne va plus chez les Celtics : le manque d’agressivité et d’envie.
« Les efforts, les efforts » répète-t-il dans les colonnes du Boston Herald. « On ne parle pas en défense, on joue du un-contre-un en attaque. Il ne s’agit que d’efforts à faire. Ils nous ont battus sur une poignée de balles qui traînent, ils les voulaient plus que nous, et ils ont été récompensés. »
Les maux des Celtics ? Plus le souci du revanchard Kelly Olynyk, qui repart avec la victoire et une soirée mémorable dans ses valises, mais un goût de trop peu.
« C’est chez moi. J’ai passé quatre ans là-bas après la fac, j’ai une maison ici. Je reviens, je vois les amis, la famille, tout le monde. C’est dur, tu es là pour 24h seulement et tu essaies de voir tout le monde, c’est compliqué. Mais il suffit d’aller dans la rue, dans les bâtiments, tu sens le caractère de la ville. C’est un endroit spécial. »