Le ras-le-bol de Marc Gasol

Une victoire… en 15 matches. Après leur bon début de saison, les Grizzlies (8-18) n’en finissent plus de perdre et de dégringoler dans le classement de la conférence Ouest. Ce n’est pourtant pas faute d’avoir des occasions de gagner. Cette nuit face au Thunder, Memphis a compté jusqu’à 20 points d’avance au milieu du deuxième quart-temps.

Adresse, extra-passe, jeu en transition, bon rythme… Les locaux maîtrisaient leur sujet, en scorant notamment 34 points dans les 12 premières minutes, avant de s’éteindre doucement. Memphis a dilapidé son avance en ne marquant plus que 35 points… sur la totalité de la seconde mi-temps. Pour finalement s’incliner d’un point en prolongation.

« On a eu nos chances », ne croit pas si bien dire J.B. Bickerstaff après la rencontre. « On a maintes fois eu notre chance. On ne peut pas se permettre de lâcher ce genre de matches. »

Selon ce dernier, son équipe s’est davantage écroulée que le Thunder, dont le coach Billy Donovan a jugé décisives les dernières minutes de la première période pour remonter, ne s’est réveillé. « Quand tu ne peux pas terminer un match comme ce soir, ça fait mal », livre Andrew Harrison.

Marc Gasol : « Ça me dépasse… »

Une frustration collective dont Marc Gasol fait également part.

« Gagner n’est jamais facile. Tu dois tracer une ligne dans le sable, prendre position et prendre les bonnes habitudes pour gagner. C’est vraiment dur mais c’est quelque chose que tu dois trouver par toi-même. Tu dois faire confiance aux gens qui t’entourent. Quand ils te disent quelque chose, sur un coup de sifflet, une action ou même un schéma de jeu que tu as travaillé avant le match, tu dois être en mesure de faire confiance. On ne peut que s’améliorer. »

« On doit rester concentrés », lâche aussi un Tyreke Evans, tête baissée dans le vestiaire. Le souci pour les Grizzlies, c’est qu’ils venaient de connaître un scénario similaire à celui du match contre le Thunder. Un jour plus tôt contre Toronto, ils s’étaient aussi retrouvés avec 12 points d’avance dans le second acte. Avant de perdre. Action symbolique de ce match : cette tentative de 360° de Ben McLemore en contre-attaque. Ratée.

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Comment expliquer cet autre effondrement ?

« Parce qu’on a commencé à trop penser individuellement », jugeait Marc Gasol après ce match. « Tiens, tel joueur ne m’a pas passé le ballon, ou un autre n’est pas venu en aide. On a commencé à chercher trop d’excuses. Puis on est devenus un peu paresseux. Nous ne jouions pas comme si nous étions dos au mur. Je ne comprends pas… Quand tu perds, combien ? 12 matches sur 13 ? Comment les gars ne peuvent pas avoir ce sentiment d’urgence. Ça me dépasse. »