Et si ce Sixers-Detroit était à l’affiche du premier tour des playoffs en avril prochain ? Clairement, on en redemande tant ces deux formations nous ont proposé du grand spectacle avec un grand numéro de trash talking entre Andre Drummond et Joel Embiid. Sous les yeux d’Allen Iverson, c’est le Camerounais, auteur de 25 pts et 10 rbds, qui a le dernier mot pour permettre à Philly de s’imposer 108-103. À ses côtés, Ben Simmons n’a pas eu le rendement habituel, et c’est Robert Covington (25 pts) qui avait placé son équipe sur les bons rails.
Comme on pouvait s’y attendre après leurs joutes verbales, André Drummond et Joel Embiid n’ont pas daigné se serrer la main, ni même se regarder avant le début de la rencontre. Le ton est donné, et les Pistons, giflés à Washington, souhaitent se racheter et cela se ressent dès les premières minutes de ce match. Leur très bonne circulation du ballon ainsi que leur facilité à trouver le joueur démarqué font souffrir une défense des Sixers un peu trop naïve par moment (13-6).
Philadelphie se balade dans le deuxième quart-temps
Heureusement, pour les hommes de Brett Brown, Joel Embiid domine dans la raquette. Cherché systématiquement au poste bas par ses coéquipiers, il permet à Philadelphie de se remettre dans le bon sens. Mais Detroit, malgré le bon passage de la star camerounaise, continue de bien jouer et garde les commandes de la partie (21-13).
Les Sixers, autour d’une défense de plus en plus agressive, se réveillent enfin, et Robert Covington retrouve sa main chaude. Ses deux tirs primés permettent à son équipe de signer un 10-0 pour passer devant au score, mais aussi enflammer le Wells Fargo Center (23-21). Detroit n’y arrive plus dans ce match, le ballon arrive trop facilement à l’intérieur et dans les mains de Embiid qui en profite pour provoquer des fautes et augmenter l’avance de son équipe (29-23).
Après une mise en route compliquée, les Sixers mènent (32-25) après 12 minutes. Robert Covington à longue distance puis Embiid d’un dunk au milieu de la raquette adverse permettent à Philadelphie de garder les rênes de la partie dans ce début de second quart temps (43-35). Le rythme imposé par les jeunes 76ers est très bon.
Detroit, sans doute fatigué par son match de la veille, ne peut pour l’instant que constater les dégâts. Covington, encore lui, et Jerryd Bayless scorent à longue distance. L’arrivée sur le parquet de Boban Marjanovic ne change pas grand chose. Sa taille et son poids dans la raquette sont un avantage considérable pour les Pistons, mais son manque de vivacité face à Joel Embiid est fatal. Le Camerounais en profite donc pour le jouer au large, avec plus ou moins de réussite.
La fin de ce second quart-temps est compliquée pour les hommes de Stan Van Gundy. Dario Saric puis JJ Redick concluent cette bonne première période des 76ers. Malgré un Ben Simmons transparent, Philadelphie mène de 16 points à la mi-temps (63-47).
Le réveil d’Harris fait mal aux Sixers
Le repos a fait du bien à Detroit qui rejoue comme lors du début de match. Stanley Johnson puis Reggie Jackson trouvent la mire à 3-points et forcent Brett Brown à prendre un temps mort (65-53). Les Sixers jouent à l’envers, tout l’inverse de leur première mi-temps. Ils ont surtout énormément de mal à défendre sur les écrans côté faible.
Le manque de communication permet à Tobias Harris de se retrouver dans de très bonnes conditions pour prendre des tirs à mi-distance (73-68). Seul JJ Redick semble surnager dans ce 3e quart temps, mais Harris continue de briller. À lui tout seul, il ramène son équipe dans la partie (80-80). Detroit force Ben Simmons à prendre des tirs de loin, et le fait de voir son adversaire reculer dès qu’il a la balle en main trouble le rookie qui passe à côté de son match.
Saric enflamme le Wells Fargo Center
Detroit joue un basket très fluide, mais les Sixers résistent. Trouvé par Ben Simmons, Dario Saric marque à 3-points et redonne l’avantage à son équipe à six minutes de la fin. L’ambiance est électrique, et lorsque Embiid provoque la 6e faute de Drummond, il demande à ses supporters d’accompagner en chanson la sortie de son rival du soir. Lui s’occupe de fêter cette sortie d’une petite danse des épaules.
Comme face à Washington, c’est Dario Saric qui signe l’action décisive de la soirée. Servi par Redick, le Croate prend ses responsabilités et crucifie les hommes de Van Gundy (103-95). Malgré un Harris en feu, Redick et Embiid termineront le travail sur la ligne des lancers-francs pour permettre à Philadelphie de remporter un autre succès probant face à un concurrent direct dans la course aux playoffs. Le match terminé Embiid et Drummond peuvent se prendre dans les bras.
Avec le sourire du devoir accompli pour le natif de Yaoundé (108-103).
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Comment lire les stats ? Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; O = rebond offensif ; D= rebond défensif ; T = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; +/- = Différentiel de points quand le joueur est sur le terrain ; Pts = Points ; Eval : évaluation du joueur calculée à partir des actions positives – les actions négatives.