LaMarcus Aldridge fait la totale aux Grizzlies

Pour leur premier match depuis le limogeage de David Fizdale, les Grizzlies n’ont pas démérité. Les joueurs du Tennessee se sont accrochés jusqu’au bout à l’AT&T Center de San Antonio. Mais ils n’ont rien pu faire face à un énorme LaMarcus Aldridge plus leader que jamais. À trois unités de son record en carrière, l’ailier-fort termine à 41 points et s’est montré décisif dans le succès (104-95) de ses Spurs. Les hommes de Gregg Popovich restent dans le coup derrière le duo Houston-Golden State. Et à ce rythme (et sans Kawhi Leonard), il va falloir commencer à parler sérieusement d’Aldridge pour les récompenses de fin de saison…

« LA » en mode showtime

Vous voulez un bon exemple du mot bouillant ? Allez jeter un œil au sept premières minutes de jeu de « LA » cette nuit. L’ancien des Blazers n’a plus rien à voir avec le lieutenant timoré de la saison passée. Tous les ballons passent par lui dans les rangs texans et il les transforme en or. JaMychal Green est totalement dépassé par la palette offensive de son adversaire. Jeu en mouvement sur pick and roll, travail poste bas sur les mismatch, et même adresse extérieure insolente, l’intérieur livre un véritable récital et inscrit 17 des 19 premiers points des siens ! Egalement très solide défensivement, San Antonio prend rapidement un premier avantage (19-9).

Déjà peu en confiance avant le coup d’envoi, Memphis aurait alors pu craquer d’entrée de match. Mais le « Grint & Grind » de la franchise tient vaille que vaille. Les Grizzlies restent au contact grâce à leur adresse extérieure. Titulaire pour la première fois de la saison en l’absence de Mike Conley et Mario Chalmers, Tyreke Evans ramène ensuite le jeu près du cercle à bon escient. À force de 2+1, les visiteurs reviennent au score.

Tony Parker veille au grain et confirme que sa cuisse va beaucoup mieux (10 pts, 5 pds en 18 minutes). Une fois le Tricolore sur le banc, LaMarcus Aldridge peut reprendre le flambeau offensif des Eperons. Bien aidé par Patty Mills et Rudy Gay, le leader des Texans – déjà à 24 points – redonne un peu d’air aux locaux à la pause, 58-49.

Ils repartent même de plus belle au retour des vestiaires avec une belle circulation de balle et une défense toujours aussi étouffante. L’écart grimpe à 15 unités, leur plus grosse avance de la soirée. À nouveau, Evans réveille les visiteurs par son adresse derrière l’arc. Aldridge reste chaud pour alimenter la marque des Spurs, mais c’est de l’autre côté du terrain que l’intensité pêche. Les locaux se font même surprendre par James Ennis III sur le repli défensif, et ce n’est pas dans leurs habitudes. Alors qu’ils auraient pu tuer la rencontre, les Spurs laissent les Grizzlies dans le match, le piège idéal avant d’attaquer le dernier quart-temps (79-73).

LaMarcus Aldridge aussi brillant que décisif

Et le coup semble de plus en plus proche de se produire. Kyle Anderson fait ce qu’il peut pour tenir la baraque. Mais entre lancers-francs laissés en route et l’intensité de Memphis au rebond, les frissons se font de plus en plus grands. Ben McLemore ramène même les visiteurs à une possession.

Le money time s’annonce des plus tendus mais un homme prend les choses en main : LaMarcus Aldridge, encore et toujours. Le numéro 12 des Spurs est toujours sur nuage offensivement et apporte également dans l’effort, les écrans, les bras levés en défense… Toutes ces petites choses qui vous font gagner un match. Il sort les siens d’un potentiel bourbier avec son record offensif sous le maillot blanc et noir, tout en étant efficace à l’extrême (41 points à 17/24). Patty Mills se charge de conclure l’affaire de loin, les Spurs l’emportent de neuf points.