Pour le retour de Tony Parker, LaMarcus Aldridge martyrise à nouveau les Mavs

« LaMarcus Aldridge trop fort pour les Mavs. » On aurait pu reprendre le même titre qu’il y a dix jours pour résumer le Spurs-Mavs de cette nuit, durant lequel LaMarcus Aldridge a une nouvelle fois battu son record en saison (33 points et 10 rebonds) pour venir à bout de Dallas (115-108). Un match marqué par le retour de Tony Parker (6 points et 4 passes en 14 minutes) dont la vista est toujours bien là. Mais « LMA » a surtout reçu le soutien de son compère de raquette Pau Gasol (25 points), sans oublier quatre autres Spurs à plus de 11 points dont l’essentiel Kyle Anderson (12 points, 10 rebonds et 5 passes).

Une marque très bien répartie en face également avec 7 joueurs à plus de 10 points, dont 19 chacun pour le tandem Dennis Smith – Wesley Matthews. Dallas, beaucoup mieux ces dernières semaines, a craqué en toute fin de match.

Gregg Popovich éjecté dès le second quart-temps !

« We missed you Tony. » Ce panneau décoré et affiché fièrement par ce jeune spectateur résume à lui seul l’attente de l’AT&T Center. Un parquet que Tony Parker n’a plus foulé depuis mai dernier et la série face aux Rockets. « TP » est bien là ce soir, dans le cinq de départ. Ses jambes aussi sont là. Tôt dans le match, il sort sa spéciale, une feinte pour faire sauter Kleber, puis il prend de vitesse Smith et toute la défense des Mavs pour finir en lay-up (13-7). Du Parker dans le texte.

Logiquement ménagé par Gregg Popovich, le Français voit du banc Dallas s’installer dans son match. Avant de connaître une soirée très difficile au tir (3/14), Harrison Barnes envoie quelques jumpers puis J.J. Barea dynamise ses troupes.

Le remplaçant coupe plusieurs lignes et s’en va terminer derrière. Ses pénétrations font mal aux Spurs qui, gênés par la défense adverse, peinent à trouver la mire en face (34-23). Dans le même temps, les arbitres sifflent une touche en faveur des visiteurs alors que le ralenti ne laisse pas trop de doute : le ventre de Yogi Ferrell a bien sorti le ballon. De quoi faire enrager un Gregg Popovich très nerveux. Ce dernier se lève, rentre sur le terrain et s’en prend aux officiels.

Direction le vestiaire pour le coach éjecté ! Ce coup de sang réveille à moitié les Spurs. Patty Mills inscrit bien le premier panier des Spurs dans le jeu depuis cinq minutes. Mais Denny Smith est plus rapide que l’éclair pour renvoyer la balle (40-28). Quel athlète ! Pour lui répondre, mais également à JJ Barea et Devin Harris, très inspiré également (13 points), San Antonio s’appuie sur Gasol et Aldridge, servis dessous (50-43).

LaMarcus Aldridge à la finition ou en fixation

Dallas garde de l’avance avec l’adresse extérieure de Wesley Matthews qui envoie 3-points sur 3-points. Dans cette entame de seconde période, l’adresse est au rendez-vous. Tony Parker, avec ses dribbles dans la raquette, crée des espaces pour Danny Green, libéré à de loin. San Antonio reprend progressivement la main sur le match malgré Wesley Matthews.

La défense des Spurs est beaucoup moins permissive tandis que LaMarcus Aldridge continue de sanctionner. L’intérieur est le point de fixation ultime. Quand Dallas se lance dans une prise à deux hasardeuse, la circulation de balle des Spurs fait le reste. Bryn Forbes (11 points) se retrouve ainsi à la finition à plusieurs reprises derrière l’arc (92-88). San Antonio sert aussi intelligemment Kyle Anderson à trois mètres du cercle pour profiter d’un mismatch devant JJ Barea, contraint de concéder le panier tout en faisant faute.

Malgré de nouveaux missiles envoyés par Matthews et Barea, Dallas lâche du terrain au plus mauvais moment. Kyle Anderson coupe une passe et envoie Patty Mills en contre, puis Pau Gasol, tête de raquette, sanctionne Dirk à 3-points avec la faute de l’Allemand. Deux actions clés qui permettent aux locaux de compter 10 points d’avance à 3 minutes du terme.

Une victoire qui permet aux Spurs (13-7) de rester dans le trio de tête à l’Ouest avant d’accueillir Memphis mercredi. Le même soir, Dallas (5-16) reçoit les Nets.