Les Spurs devaient réagir trois jours après la fessée reçue en Louisiane. Ils ont répondu avec la manière en s’imposant aisément sur le parquet d’une formation de Charlotte en back-to-back et à côté de la plaque (86-106). San Antonio a pris les devants en milieu de deuxième quart-temps et a su s’appuyer sur ses valeurs sûres (Ginobili, Gay, Aldridge, Gasol) afin de gérer sans trop se faire peur jusqu’à la fin. Sorti au cours du 3e quart-temps suite un choc à l’épaule avant de finalement revenir en jeu, Kemba Walker (18 pts) a pour sa part offert une belle frayeur à ses fans. A l’image de son équipe, Nicolas Batum, de retour de blessure au coude, a également connu une soirée plutôt compliquée (5 pts à 1/7).
Mode Spurs activé
Il n’y a pas vraiment eu match mais plutôt une classe d’écart cette nuit au Spectrum Center. Entre, d’un côté, une formation de San Antonio bien reboostée, qui a récité son basket avec justesse en développant un jeu posé tout en s’attelant à casser le rythme de l’adversaire et à ne lui laisser aucun panier facile. Et de l’autre, des Hornets émoussés qui restaient sur une fin de match frustrante la veille à Cleveland et encore trop fragiles dans de trop nombreux secteurs pour espérer soutenir la comparaison. En proie aux blessures, Walker et Batum ont fini la rencontre, voilà la seule (et maigre) consolation pour les fans de Charlotte après ce 11e revers en 19 matchs.
Car San Antonio a affiché son visage habituel, serein et sûr de sa force. En plus de casser le rythme de leur adversaire (et climatiser l’ambiance de la salle au passage), les Spurs se sont nourris des erreurs de Charlotte pour accentuer l’écart. Du coup, c’est presque naturellement que les hommes de coach Popovich prennent le large, à la faveur d’un 17-2 conclu par Anderson et Gay au milieu d’un 2e quart-temps à sens unique. Après avoir passé plus de 4 minutes sans scorer le moindre panier, Charlotte retrouve un soupçon d’honneur grâce à son artilleur Frank Kaminsky. Mais le score à la pause (29-40) ne laisse franchement pas entrevoir de gros espoirs pour la suite du côté des protégés de Michael Jordan.
La frayeur pour Walker
Charlotte vivote autour des 10 points d’écart au retour des vestiaires. La défaite semble inéluctable mais celle-ci prend une tournure catastrophique lorsque Kemba Walker reste de longues minutes au sol, touché à l’épaule gauche après une pause d’écran virile mais correcte de LaMarcus Aldridge. La déchirure est redoutée mais l’examen passé en urgence ne révèle rien.
En attendant le retour imminent de son meneur, Nico Batum tente de relancer la machine. Mais le Français est vite calmé par un super mouvement ponctué par un 3 points de Green dans un fauteuil puis une interception d’Anderson sur Carter-Williams pour aller poser un dunk en contre-attaque et porter la marque à 42-57. Peu après, MKG n’arrange rien lorsqu’il envoie un air ball alors qu’il est ouvert dans le corner.
Gay en mode chirurgical
Au retour de Walker, les jeux sont presque faits (46-61). Ce qui ne l’empêche pas de remuer ciel et terre en scorant notamment 10 points en un éclair. Charlotte passe alors un 9-2 et l’assistance sort de son coma sur un « JumpMan dunk » de Cody Zeller, parti de très loin pour écrabouiller Anderson et redonner un peu d’espoir aux siens (79-92).
Pas vraiment de quoi intimider les Spurs qui reviennent en sortie de temps-mort avec un système en isolation pour Rudy Gay. L’ancien ailier des Grizzlies exécute parfaitement Kaminsky, et place ensuite un floater fatal, forçant à son tour Steve Clifford à arrêter le jeu. Alors que le suspense est déjà sur le parking, Forbes puis Paul mettront un terme au supplice des Hornets sur deux services de Joffrey Lauvergne (86-106).
Les Spurs tâcheront de garder la forme à l’occasion du derby texan face aux Mavs lundi à domicile, tandis que Charlotte aura jusqu’à mercredi pour préparer son prochain déplacement à Toronto.