Auteur de sa meilleure saison à 3-points, aux interceptions et aux rebonds, C.J. McCollum continue sa progression, année après année. L’arrière de Portland tourne à 23 points, 4 rebonds 2 passes et se sent de plus en plus à l’aise en NBA.
« Les manucures et les pédicures sont cruciales »
« C’est un mélange de plusieurs choses », explique-t-il dans un podcast de CBS. « Au fur et à mesure des années, on s’habitue de plus en plus au système dans lequel on joue, mais aussi aux couvertures défensives des adversaires. Et puis, plus généralement, on s’habitue aussi aux voyages, au calendrier, et aux manières de prendre soin de son corps. En l’occurrence, j’ai découvert le hot yoga et ça m’aide beaucoup pendant l’intersaison. Et cette année en particulier, je voulais être encore plus efficace aux tirs, meilleur à trois points, et aller plus souvent aux lancers. En défense, je veux être plus actif, créer plus de ballons perdus. C’est encore tôt dans la saison mais je suis satisfait pour le moment. »
Pour prendre soin de son corps, CJ McCollum avoue sans fard recourir à des méthodes très douces.
« Les manucures et les pédicures sont cruciales parce quand tu réfléchis au sport qu’on pratique, on est rien sans nos mains et nos pieds. Il faut être capable de courir, c’est la base, mais aussi couper, bouger, sauter. Et puis, pour attraper, shooter, dribbler, passer, il faut avoir des mains en état de service. Si tes ongles sont trop longs ou cassants, ça peut être brutal ! Pour la cryothérapie, ça aide beaucoup pour la récupération. Et je fais aussi du floating dans l’eau salée. »
Les secrets de son embrouille avec Evan Fournier
Observateur du jeu, CJ McCollum n’a jamais caché ses envies de faire du journalisme après sa carrière. Et sur la question du « one-and-done », l’arrière de Rip City a un avis très clair. Il faut dire que l’arrière a été jusqu’à son année sénior à Lehigh, après une longue blessure notamment.
« Le one-and-done n’est pas pour tout le monde. Certains joueurs sont déjà prêts à jouer en NBA. Regardez Ben Simmons ! Il s’est blessé mais vu ce qu’il fait, il était prêt pour la NBA. LeBron James, Kobe Bryant. Certains joueurs, ça se voit. Jouer à l’université ne leur apportera rien. Mais la grande majorité des joueurs n’est pas prête à la NBA. Ni physiquement, ni mentalement. Il faut avoir le temps de faire des erreurs et d’apprendre. D’apprendre à gérer ses comptes. Dans mon cas, je voulais revenir en tant que senior car j’avais encore des ambitions. Je voulais retourner au tournoi NCAA et vivre une dernière année d’étudiant sans grosse responsabilité. »
Ce qu’on a aussi découvert cette saison, c’est un CJ McCollum plus hargneux, et on l’a même vu s’embrouiller avec Evan Fournier, lui claquant même des bisous !
« J’ai simplement eu le sentiment qu’il me manquait de respect en mettant ses mains sur moi. Evidemment, je n’essaie pas de prendre des amendes, mais je lui ai dit qu’il était doux. Il est Français, et je lui ai dit qu’il était aussi doux et tendre que les crêpes qu’il mange. »
« Shabazz Napier a changé la dynamique de l’équipe »
Récompensé de sa progression par un gros contrat, CJ McCollum a connu toutes les étapes du développement du joueur NBA. Du coup, il peut confirmer l’impact et la force de caractère de son coéquipier Shabazz Napier, qui joue un rôle important en sortie de banc pour les Blazers cette saison.
« Pour Bazz, c’était une question de situation. Il est drafté par Miami et puis LeBron part et l’équipe change complètement. Il est échangé à Orlando et tout change à nouveau. Il y a beaucoup de facteurs dans le développement d’un joueur. Maintenant, avec nous, il a trouvé son rôle. Il joue super bien en ce moment et il nous offre un autre manieur de ballon pour créer. Il rentre ses tirs ouverts. Il défend fort sur le pick & roll. Il a changé la dynamique de notre équipe. »
Avec Damian Lillard, CJ McCollum forme un des meilleurs duos d’arrières de la ligue. Si les deux joueurs des Blazers sont un peu sous-dimensionnés, ils compensent par leur savoir-faire et leur coeur immense.
« Je pense qu’on est très bons, parmi les meilleurs. Il y a beaucoup d’arrières en NBA, beaucoup de bons tandems. Il y a Wall et Beal, Harden et CP. Il y en a tellement. Ils te diront tous qu’ils sont n°1. Je pense qu’on est très bons, qu’il est difficile de venir en Oregon et nous battre. »
Actuellement en road trip sur la côte Est, les Blazers en sauront plus sur leur identité à leur retour en Oregon à la fin novembre. D’ici là, CJ McCollum & Cie vont devoir prouver qu’ils peuvent voyager hors de leurs bases sans perdre le rythme.