Kyrie Irving aime le contre-pied. On évoquait ses belles performances défensives depuis le début de saison mais le meneur des Celtics a rappelé à tout le monde qu’il était avant tout un immense « joueur de ballon » pour reprendre l’expression consacrée dans le monde du football.
Quel plus bel écrin que la rivalité avec les Lakers pour déballer sa panoplie de dribble. Les défenseurs de Los Angeles, et leurs chevilles surtout, ont souffert face aux dribbles de l’ancien meneur des Cavaliers.
« La façon dont il est toujours proche de la rupture, c’est incroyable », admire son coéquipier Shane Larkin à ESPN. « Il donne toujours l’impression qu’il va perdre la balle, mais il sait exactement ce qu’il fait. »
« Personne n’a ce niveau de maîtrise »
Souffre-douleur à l’entraînement, Shane Larkin est conquis et confirme que la réputation de Kyrie Irving prend de plus en plus d’ampleur dans l’histoire des grands dribbleurs.
« C’est le meilleur que j’ai jamais vu. Je n’ai jamais rien de vu de semblable. Ça ne s’apprend pas. On peut toujours essayer d’imiter, mais c’est naturel pour lui. J’ai déjà joué avec de bons extérieurs mais personne n’a ce niveau de maîtrise. »
Il y a quelques jours déjà, après un paquet de highlights contre les Hawks, Al Horford louait l’aspect « unique » de son coéquipier et sa capacité à sentir « comment les équipes adverses vont le jouer ».
Les Celtics commencent à s’habituer. Déjà témoins de coups de chaud avec les shoots longue distance d’Isaiah Thomas la saison passée, ils profitent désormais des dribbles chaloupés de l’ancien de Duke et de sa capacité à perforer les défenses.
« C’est un tel créateur offensif », constate Aron Baynes. « Il concentre tellement d’attention de la part de la défense que j’essaie simplement de lui faire un écran, lui donner de l’espace, pour qu’il fasse ce qu’il sait faire. »
Allen Iverson, Tim Hardaway et Kevin Johnson comme modèles
Et dribbler, Kyrie Irving sait le faire probablement mieux que personne dans la ligue actuellement. Il y a cinq ans, il avait donné le secret de son don.
« Quand j’étais plus jeune, je voulais absolument le move d’Allen Iverson » racontait-il lors d’un rassemblement avec Team USA. « À l’école élémentaire, c’était le seul crossover que je maitrisais, et j’ai dû bosser dessus des millions de fois. »
Puis Kyrie Irving avait décidé d’aller encore plus loin.
« Ensuite, je me suis attaqué au crossover de Tim Hardaway. Pareil, je me suis entraîné plus d’un million de fois dessus. Idem pour celui de Kevin Johnson qui passait n’importe qui grâce à sa vitesse. Au fil du temps, j’ai combiné les trois, et ça a donné mon propre crossover. »