Dans un vestiaire texan euphorique après la victoire à l’Oracle Arena en ouverture de la saison, c’est un Clint Capela (12 points et 4 rebonds) tout sourire et plus déterminé que jamais qui a répondu à nos questions.
Auteur de six points très importants dans le « money time », le pivot suisse est revenu avec nous sur la remontée des siens dans le dernier quart temps, sur les ambitions des Rockets cette saison après un été chargé, mais également sur ses ambitions personnelles pour sa dernière année de contrat.
Clint, vous êtes à -13 en début de quatrième quart temps, comment êtes-vous allés chercher cette victoire ?
On les a tellement joués ces dernières saisons qu’on sait que mentalement il va y avoir des hauts et des bas. C’est une équipe qui joue vite, on joue vite aussi, donc on sait que -13 c’est rien dans un match qui se joue sur un tel rythme. On n’a pas paniqué, on a continué à se battre et c’est ce qui a fait notre force ce soir. On n’a jamais lâché et c’est pour ça qu’on a réussi à gagner.
Vous finissez le match avec un cinq de petite taille avec P.J. Tucker en pivot. Luc Mbah a Moute a aussi été précieux en sortie de banc. Est-ce que c’est ça qui a fait la différence par rapport aux années précédentes ?
En partie oui, car jouer les Warriors c’est toujours compliqué à cause des matchups qu’ils proposent. Aujourd’hui, on peut compter sur PJ et sur Luc pour mieux répondre au défi qu’ils nous présentent. Ils ont tous les deux fait un super boulot que ce soit en défense mais aussi en mettant les tirs ouverts et en restant agressifs pendant tout le match. Ça a été une des clés pour nous.
Ce n’est que le premier match de la saison mais ça reste une victoire chez les champions en titre. Est-ce que vous avez pris ce match comme un moyen de vous étalonner face à ce qui se fait de mieux en NBA, après avoir chamboulé votre effectif cet été ?
On pensait même pas à ça. On voulait juste se battre pendant 48 minutes. On ne s’est pas dit « voyons où nous en sommes ». On est là, premier match de la saison, on donne tout. Peu importe que ce soit leur soirée de remise des bagues de champions, on est venu ici, on les a battus et maintenant faut enchainer. Cette saison, on est prêt à exploser tout le monde. On a la mentalité et les joueurs pour et gagner ce soir, c’est ce qui nous fallait pour bien lancer la saison.
Depuis son transfert en juillet et pendant le training camp, quel a été l’influence de Chris Paul sur le groupe ?
C’est un leader, il a ça dans son ADN. C’est quelqu’un qui aime beaucoup parler, je pense même qu’il a besoin de ça, de rassurer les autres, de parler à tous les joueurs, il parle beaucoup à James, ça aide. C’est peut être quelque chose qui nous manquait, le fait d’avoir un joueur qui fait attention à ce que tout le monde soit sur la même longueur d’onde. Il a des liens avec tout le monde, que ce soit avec un mec comme Demetrius Jackson qui est au bout du banc ou que ce soit James. C’est un vrai leader, pas seulement un meneur, un leader vocal.
C’est votre quatrième année à Houston, les dirigeants ne vous ont pas offert d’extension avant le début de saison. Est-ce que vous vous dites qu’il faut que vous passiez un cap cette année ? Est-ce que ne pas recevoir d’offre vous met un petit peu de pression ou vous le prenez comme une motivation supplémentaire ?
J’ai vraiment travaillé dur cet été pour être prêt. Je vais tout faire pour rester en forme et en bonne santé pour jouer tous les matchs, c’est un de mes objectifs. La suite, on verra bien mais je vais faire tout ce que je peux pour être le plus performant possible. Il n’y a pas de pression supplémentaire, je veux juste être capable d’être là tous les soirs pour mon équipe.
Vous parlez de jouer tous les matchs cette saison. L’endurance a été un problème lors de vos premières saisons. Est-ce que c’est un aspect que vous avez ciblé cet été ?
Oui, j’ai vraiment beaucoup bossé sur ça, sur le foncier cet été.
On vous a aussi vu plus agressif balle en mains lors de la présaison et performant ce soir sur les switchs sur Curry notamment. Est-ce que c’est le résultat de votre travail estival ?
Sur Curry, ça fait des années que je le joue maintenant donc j’arrive à m’ajuster. Avant le match, j’ai regardé beaucoup de vidéos, notamment les actions où j’ai switché sur lui. Je me sens plus à l’aise. C’est vrai que j’essaie aussi d’être plus agressif balle en mains. J’ai beaucoup la balle en tête de raquette ou parfois on ressort la balle sur moi après une remise en jeu donc il faut que je sois capable de saisir ces opportunités en étant agressif pour forcer l’autre équipe à défendre sur moi. Durant le training camp, je me suis montré que je pouvais le faire donc être plus agressif est l’un de mes objectifs cette année.
Propos recueillis à Oakland.