Comme chaque année, Basket USA propose une présentation de la saison NBA et des 30 franchises sous la forme d’un compte à rebours, de la 30e place à notre favori pour le titre de champion NBA. On reste encore à l’Ouest avec les Blazers, éliminés à nouveau par les Warriors en avril dernier. Balayés même. Mais il leur manquait Jusuf Nurkic pour livrer une vraie bataille au premier tour des playoffs. Cette fois-ci, le Bosnien devrait être là toute la saison, et ça changera beaucoup de choses. Mais est-ce que ce sera suffisant dans une conférence Ouest encore plus relevée ?
On prend les mêmes et on recommence… |
Avec une intégration éclair de Jusuf Nurkic, Portland avait terminé l’année en trombe, arrachant in extremis la dernière place au nez et à la barbe des Nuggets. Hélas, le Bosnien s’était cassé la jambe à 15 jours de la fin de la saison régulière, et il n’a pu jouer que quelques minutes dans la série durant laquelle les Blazers ont été balayés par la tornade Warriors. Non sans tomber les armes à la main, comme ils en ont toujours l’habitude.
Cette année, le staff repart avec les mêmes au combat puisque les tentatives d’attirer Carmelo Anthony n’ont finalement rien donné et les seules nouvelles têtes, pour l’instant, sont des rookies nommés Zach Collins et Caleb Swanigan. Deux intérieurs qui ne seront que des rotations, mais qui ont une belle carte à jouer puisqu’aucun ailier-fort ne se détache du lot, et qu’il y a une place à prendre derrière Nurkic.
Mais pour le reste, c’est quasi un copier-coller de la saison passée. On retrouve donc le duo Lillard-McCollum, l’un des meilleurs backcourts de la NBA. Difficile de leur reprocher quoi que ce soit, ils sont exemplaires et complémentaires. Même chose pour Jusuf Nurkic, complètement transformé depuis son arrivée dans l’Oregon. Comme son ancien coéquipier Nikola Jokic, c’est l’un des pivots les plus prometteurs de la NBA et il peut vraiment s’installer dans l’Oregon.
Pour les entourer, c’est en revanche plus irrégulier et aucun joueur ne se détache sur le poste 3, comme sur le poste 4.
Quels ailiers titulaires ? |
D’abord, précisons que Noah Vonleh est déjà à l’infirmerie, et que ça l’exclut du même coup de la course au poste d’ailier fort titulaire pour le début de saison. Ensuite, Terry Stotts a annoncé lors du « media day » qu’il voulait replacer Al-Farouq Aminu à l’aile. Tout simplement parce qu’il y a déjà plusieurs ailiers forts de disponibles. Ed Davis est bien remis de ses pépins, et Caleb Swanigan peut créer la surprise par son activité. Comme les incertitudes demeurent, et si on se fie au « fan fest » de ce week-end, Aminu devrait tout de même débuter au poste 4, et Moe Harkless conserver sa place de 3e extérieur. Ce qui ne signifie pas que Terry Stotts est totalement satisfait de ce tandem mais pour bien débuter la saison, il vaut mieux s’appuyer sur les automatismes de la saison passée. Et ça avait plutôt bien fonctionné.
Derrière ce cinq de départ plutôt complémentaire et qui a fait ses preuves, c’est très ouvert mais surtout déséquilibré. Evan Turner et Meyers Leonard ont déçu, et ils doivent une revanche à leurs coéquipiers. Surtout le premier doit justifier son énorme salaire, et retrouver ses qualités de Boston. Allen Crabbe et son gros contrat ne sont plus là, et il n’a pas été remplacé dans le rôle du joker qui prend feu. Actuellement à l’essai, Anthony Morrow pourrait être ce shooteur à 3-points qui fait défaut à ce groupe. Derrière Lillard, Shabazz Napier n’aura pas de grosse concurrence, et on attend que lui aussi franchisse un palier.
À l’arrivée, ça donne un effectif qui penche beaucoup à l’intérieur. Espérons pour Portland que Lillard et McCallum ne passeront pas par la case « Infirmerie » car ils n’ont ni l’un, ni l’autre de doublures de qualité.
Mouvements de l’été |
Arrivées : Zach Collins, Caleb Swanigan, Archie Goodwin (Nets)
Départs : Allen Crabbe (Nets), Festus Ezeli
Le joueur à suivre : Jusuf Nurkic |
Victime de l’éclosion de Nikola Jokic, Jusuf Nurkic est arrivé sur la pointe des pieds à Portland. Passé du bout du banc de Denver au cinq des Blazers, il a immédiatement trouvé sa place, et il a marqué les esprits par des perf’ marquantes, tournant à 16 pts, 13 rbds, 3 pds et 2 cts de moyenne en mars. Avec lui dans la peinture, Portland affichait un bilan de 14 victoires pour 5 défaites. C’est dire si son influence était énorme.
Cette saison sera donc celle de la confirmation, et comme beaucoup d’autres, il est revenu avec une dizaine de kilos en moins. Une bonne nouvelle pour ses articulations, mais aussi pour sa mobilité. Même s’il ne s’aventure pas au large, Nurkic est un intérieur plutôt complet, qui voit bien le jeu en attaque. Une vraie assise, rare dans la NBA actuelle, et Terry Stotts lui cherche l’ailier fort idéal pour le compléter et l’épauler sous le cercle.
LE CINQ DE DEPART EN DEBUT DE SAISON |
LE BANC |
Meneurs : Shabazz Napier, (Isaiah Briscoe)
Arrières : Pat Connaughton, (Anthony Morrow), (Archie Goodwin)
Ailiers : Evan Turner, Jake Layman
Ailiers forts : Noah Vonleh, Ed Davis, Caleb Swanigan
Pivots : Meyers Leonard, Zach Collins
MOYENNE D’AGE : 25.0 ans |
MASSE SALARIALE : 123.8 millions de dollars (5e sur 30) |
SI TOUT VA BIEN |
Avec 14 victoires pour 5 défaites entre février et mars, le Portland version Nurkic a le potentiel pour accrocher à nouveau les playoffs. L’équipe possède un vrai collectif, et comme l’ont prouvé les Warriors, c’est important de s’appuyer sur le même groupe sur plusieurs saisons. Le duo Lillard-McCollum évolue toujours dans des sphères très élevées, et la bonne nouvelle, c’est qu’Evan Turner redevient le joueur qu’il était aux Celtics. Il créé, provoque, participe au jeu, et l’écart entre le premier et second cinq est moins flagrant. Cette homogénéité permet aux Blazers de garder une courte avance sur le Jazz, les Pelicans ou encore les Grizzlies dans le sprint final. En revanche, ça sent encore l’élimination au premier tour des playoffs…
SI TOUT VA MAL |
Les Blazers sont comme chaque année sur la corde raide, et à force de trop tirer sur le tandem Lillard-McCollum, ça lâche… Le roster possède trop d’ailiers forts moyens et pas de joker sur les postes 1 et 2. Comme les finances sont déjà dans le rouge foncé, les dirigeants n’ont aucune marge de manoeuvre, et ils sont contraints d’effectuer toute la saison avec ce roster qui se connaît par coeur, mais qui souffre d’un manque d’équilibre. Face à des équipes moins dépendantes de leurs joueurs vedettes, ça peut être préjudiciable.
PREVIEWS : les équipes déjà présentées |