Quin Snyder a adoré son passage en Euroleague

Si le Jazz a pris le relais des Spurs pour ce qui est de l’effectif le plus international, n’y voyez aucun hasard. Tout comme Gregg Popovich, Quin Snyder a développé une véritable passion pour le jeu pratiqué hors des frontières nord-américaines.

Assistant en NBA, puis en NCAA, puis coach en NCAA, puis en D-League, puis à nouveau assistant en NBA, l’entraîneur a également ajouté une expérience à l’étranger à son arc.

« Je voulais connaître les différentes équipes d’Euroleague »

En 2012-13, il a effectivement accompagné Ettore Messina du côté du CSKA Moscou.

« J’avais toujours voulu voir ce qu’était le basket type Euroleague », explique-t-il sur Vice. « Je suivais l’Euroleague depuis quelque temps déjà, et quand Messina a décidé de retourner au CSKA, il m’a demandé si je voulais le rejoindre en tant qu’assistant. Je ne sais pas si c’était une décision difficile mais c’était vraiment dur de s’imaginer. Ma femme, Amy, m’a beaucoup soutenu. On avait deux gamins en bas âge. On a tenté quelque chose d’inhabituel mais on recherchait aussi cette expérience honnêtement. »

Attiré par le challenge sportif comme par l’aventure humaine, Quin Snyder a été conquis sur les deux plans.

« Je voulais vraiment apprendre à connaître les différentes équipes d’Euroleague. Que ce soit le Panathinaikos, Barcelone, Madrid, le Partizan, il y a tellement d’équipes de haut niveau avec de grands entraîneurs. Il y avait tellement d’opportunités d’apprendre. J’ai adoré. »

Surtout, Quin Snyder a pu interagir au quotidien avec des joueurs à la formation différente. Une ressource essentielle pour le futur patron du Jazz qui, selon l’arrière américain du CSKA Moscou, Aaron Jackson, gardait des petits carnets avec des tonnes d’annotations et acronymes complexes.

« L’un de mes meilleurs souvenirs [au CSKA Moscou], c’était d’apprendre auprès des joueurs. On parlait des différentes manières de défendre au poste bas, de défendre le pick and roll, d’attaquer les changements de défenseurs. »

Quin Snyder + Rudy Gobert = défense de fer

Ayant mis en place une des meilleures défenses de NBA, Quin Snyder a également la réputation d’être un bon formateur. Après tout, il a fait grandir Rudy Gobert, Derrick Favors et Rodney Hood, ou Gordon Hayward et Enes Kanter avant eux.

« Quelle que soit la situation, il faut traiter ses joueurs avec respect, car pour moi, c’est la meilleure forme de communication. Que ce soit en G-League ou en NBA. Si les joueurs savent que vous tenez parole, que vous faites ce que vous dites, ils savent que vous allez êtrelà pour les aider à grandir. C’est la base de la relation avec le joueur. »

Formé à l’école Spurs, Quin Snyder n’est pas seulement qu’un coach de défense. Lui aussi veut du beau jeu.

« Globalement, on veut voir la balle circuler. S’il y a bien quelque chose que j’ai retenu, dans la philosophie de jeu, c’est le mouvement de balle et le mouvement des joueurs. On veut faire ça le plus possible, tant que ça fait sens d’un point de vue tactique. »

Ayant réussi à qualifier le Jazz en playoffs l’an passé, Quin Snyder va avoir un tout autre défi à relever cette saison. Sans Gordon Hayward, c’est Rudy Gobert qui hérite du sceptre symbolique de « franchise player ». Autour de son totem tricolore, le coach va encore monter une équipe avec une grosse assise défensive et du jeu discipliné en attaque. Les trois R : Rudy (Gobert), Rodney (Hood), Ricky (Rubio) vont devoir assurer le plus gros de la charge.