Phoenix met l’accent sur la défense

« Nous étions affreux sur la défense en transition l’année dernière. Notre capacité à défendre était trop pauvre, c’était notre faiblesse parce que nous sommes jeunes. » Le constat, sévère mais pragmatique, est signé Jared Dudley.

Ses propos se vérifient dans les chiffres. L’an passé, Phoenix était ainsi l’équipe qui encaissait le plus de points dans la ligue avec plus de 113 unités chaque soir et se plaçait dans le top 3 des pires défenses sur 100 possessions. Autre exemple : les autres franchises avaient l’habitude de briller niveau adresse face aux Suns en shootant en moyenne à 38% derrière l’arc, ce qui faisait de Phoenix la pire franchise en la matière…

Bref, si l’équipe de l’Arizona veut s’extirper du bas du classement de l’Ouest, elle va devoir faire (beaucoup) mieux en défense. C’est justement là-dessus qu’insiste Earl Watson pour la saison à venir.

« Arrêtons les fautes », rétorque d’emblée le coach lorsqu’on lui demande sur quel secteur précis il veut voir son équipe progresser. « On a accordé trop de lancers francs l’an dernier (ndlr : près de 30 en moyenne par match ! De très loin la pire équipe de la ligue dans ce domaine aussi). Cela coïncide directement avec les 24 matches que nous avons perdus de sept points ou moins. On peut régler ce genre de choses. »

« C’est une ligue d’arrières »

Pour cela, il faut être capable de mieux tenir les duels. Et notamment sur les lignes arrières, à commencer par la paire Devin Booker et Eric Bledsoe, qui n’a pas brillé par son efficacité défensive l’an passé. « C’est une ligue d’arrières », continue Earl Watson. « Tu vas te faire battre (si tu ne défends pas). » Le jeune Booker semble déjà avoir pris conscience de cet enjeu.

Il y a quelques jours, il déclarait n’avoir « encore rien réalisé, surtout dans une équipe qui ne gagne pas » et assurait vouloir « être un leader, évidemment en défense ».

« Il a été bon », qualifie Earl Watson à propos de la défense de son arrière depuis la reprise des entraînements. « Il n’a pas encore 21 ans, alors il ne peut pas tout réaliser en une seule année ou même trois. En même temps, sa progression est la clé. »

Outre Devin Booker, ou Derrick Jones Jr., qui lui vise carrément le titre de meilleur défenseur de l’année, Earl Watson entend s’appuyer sur le dernier petit nouveau de la bande : Josh Jackson. Ultra athlétique, le numéro 4 de la draft est réputé fort défenseur et capable de tenir plusieurs postes. Il devrait lui aussi permettre à Phoenix de progresser dans le domaine.

« Il est une pièce importante du fait de sa personnalité, ses capacités et son fort QI basket. Je pense qu’il va entraîner beaucoup de joueurs avec lui. Il est venu avec cette mentalité et il déteste perdre. Ça devient contagieux pour le reste de l’équipe. »

Reste maintenant à voir comment toutes ces belles intentions peuvent se confirmer sur le parquet. De toute façon, les Suns ne peuvent pas faire pire que la saison passée. Comme le dit Jared Dudley, « nous ne sommes pas obligés d’être dans le top 5 ou top 10 en défense. Simplement être au milieu de la mêlée. »