Pendant que certains avaient du mal à se remettre de leur gueule de bois du réveillon, en ce 1er janvier 2017, Quincy Pondexter était lui de passage à New York. Privé de terrain depuis deux ans, l’ailier NBA avait déjà été opéré à deux reprises sur son genou gauche et il était alors à NYC pour une troisième opération.
Avant de passer sur le billard, il se sent mal dans sa chambre d’hôtel. Sa température grimpe à 40°. Il descend dans une pharmacie pour acheter un calmant… mais il s’effondre bientôt de tout son long dans la file d’attente.
« Mon genou comme une pastèque »
Amené à l’hôpital, Quincy Pondexter découvre qu’il souffre d’une infection très grave : le staphylocoque doré.
« On venait me voir toutes les deux heures à l’hôpital », raconte-t-il sur ESPN. « Je consommais trois sacs entiers d’antibiotiques liquides, ce qui prenait deux heures environ à chaque fois. À un moment donné, j’en avais des deux côtés, que ce soit les antibiotiques ou autre injections médicamenteuses par intraveineuses. C’était dingue. J’étais surveillé toute la journée, 24h sur 24 car il fallait éradiquer une infection qui pouvait être fatale. »
Expliquant en juin dernier qu’il allait bientôt pouvoir expliquer ce qui lui était arrivé, Quincy Pondexter peut désormais vider son sac.
« Ma situation était tenue confidentielle pour que personne ne le sache car je ne voulais pas qu’on se lamente sur mon sort. Quand j’étais à l’hôpital, je regardais Twitter et tous les commentaires dégoûtants : il vole son argent, il est tranquille chez lui et toutes ses bêtises… Non, je me bats pour ma vie. J’ai failli mourir. »
Retombé à 87kg (après être rentré à 101 !) après un mois d’hôpital, Quincy Pondexter a ensuite dû suivre un programme long. Pour reprendre petit à petit le contrôle de son corps. En fait, après sa deuxième opération et avant de savoir ce pourquoi son corps ne se réparait pas comme prévu, il a bien failli tout abandonner.
« Mon genou ne s’améliorait pas et je ressentais cette douleur insupportable à un endroit. J’ai vraiment tout essayé. J’ai passé plusieurs tests, j’ai tout essayé, après un an de rééducation, on ne savait plus quoi faire. On ne savait pas si ma carrière était terminée, on cherchait une réponse mais on ne savait pas si on allait la trouver à l’IRM. Et quelques jours plus tard, après avoir essayé de jouer un peu, mon genou était gonflé comme une pastèque. »
« C’est un miracle »
Six semaines de repos et de rééducation sont proposées à sa sortie de l’hôpital. Et il faudra de fait plus de trois semaines à Pondexter pour rapprendre à marcher !
Un vrai parcours du combattant l’attend encore pour revenir au niveau physique exigé par la NBA… Mais, avec le soutien d’Anthony Davis et Jrue Holiday notamment, le natif de Fresno redouble d’effort (de 4h du matin à minuit) pour retrouver la forme.
Pour finalement s’entendre dire le 1er septembre dernier qu’il a été transféré à Chicago !
« C’était un choc. J’étais fatigué de laisser tomber la franchise et les fans ces deux dernières années. Je voulais faire de mon mieux pour aider les Pélicans à retourner en playoffs. C’était évidemment un coup de poing dans le bas ventre mais c’est comme ça. C’était aussi une motivation supplémentaire. »
À 29 ans, Quincy Pondexter n’est pas forcément en odeur de sainteté dans l’Illinois. Mais il revient de si loin qu’il mérite de se trouver un contrat cette saison.
« Je suis un homme de foi. Et sur ces trois dernières années, j’ai vraiment été mis à l’épreuve. Mais le basket est tellement important dans ma vie. Au début, il s’agissait de survivre pour ma famille mais ensuite, je voulais surmonter cet obstacle. Les docteurs ne peuvent pas expliquer comment j’ai pu revenir si vite. Il y a quelques mois, c’était quasiment foutu ! Et maintenant, je suis en vie et capable de jouer. C’est un miracle. »