Accord salarial NBA/joueurs : le point sur les négociations

La NBA et l’association des joueurs tiendront ce mercredi, à New York, leur deuxième réunion de l’intersaison.

L’objectif reste le même : parvenir à un accord pour éviter un lock-out en juillet 2011.

La dernière réunion avait été marquée par les présences de stars comme Carmelo Anthony, LeBron James, Chris Paul et Dwyane Wade.

Un round d’observation

Si le ton n’avait pas été à l’affrontement lors de cette dernière réunion, les positions n’avaient que peu évolué. En fait, nous ne sommes que dans les phases préliminaires de la négociation, durant lesquelles on jauge son adversaire et on évalue les positions. Le coeur des échanges risquent d’avoir lieu au dernier moment, c’est-à-dire à l’approche de la date d’expiration de la convention collective courante (juillet 2011), et même au delà puisqu’un « lock-out » apparaît toujours comme extrêmement probable.

Rappelons que la saison 1998-99 n’avait vu se jouer que 50 matchs par équipe, après un blocage qui avait duré entre la fin de la saison précédente et le 5 février. Avaient donc été supprimés les summer leagues, les camps d’entraînement, la pré-saison, et les 32 premiers matchs de la saison régulière. On peut craindre une configuration identique dans un an.

Objectif : réduire la masse salariale

Globalement, la position des propriétaires est de réduire les salaires des joueurs. Ceci pourrait passer à l’extrême par l’instauration d’un hard-cap, limitant la masse salariale par équipe, sans aucune exception.

Mais de manière moins extrême, il possible d’imaginer tout un ensemble de négociations complexes modifiant plus ou moins profondément les règles actuelles régissant les contrats des joueurs. Ceci va du montant des salaires minimum ou maximum, à la durée « standard » des contrats ou encore à la question de savoir si que les contrats doivent être garantis sur la totalité de leur durée ou non.

L’intervention des stars, entre soutien collectif et intérêt personnel

On pourrait se dire que la présence de grandes stars renforce la position des joueurs face aux dirigeants et leur donne de la voix dans la négociation. C’est indubitablement vrai. Leur autorité et leur impact médiatique transmettent un message aux GMs : les joueurs sont impliqués et n’ont pas l’intention de céder.

Mais ce n’est pas tout.

Car une manière rapide et efficace de faire des économies serait de diminuer le montant des salaires importants (par exemple tous ceux supérieurs à $10m par saison). L’enveloppe est significative, cette action permettrait des économies réelles pour les managers.

Elle pourrait aussi contenter les joueurs car au sein de l’association des joueurs un individu égale une voix. LeBron, Wade ou Johnson n’y sont pas privilégiés. En conséquence il ne serait probablement possible de faire voter à la majorité une résolution se contentant de diminuer les plus gros salaires, sans toucher au reste, la majorité des joueurs touchant moins de $5m par saison.

La présence des superstars pour les négociations vise donc aussi à faire pression sur l’ensemble des parties prenantes, et éviter de voir conclu un accord qui leur serait trop défavorable.

Une progression lente

La réunion d’aujourd’hui consistera probablement à recueillir l’état d’esprit de chacun, la volonté d’aboutir, et de tenter d’identifier une base de négociation commune. La première proposition, issue de la NBA, avait été catégoriquement rejetée en février dernier. La contre-proposition des joueurs, en juillet, avait permis de constater les désaccords de fond, mais dans une ambiance plus cordiale et une volonté plus partagé de négocier.

A voir si cette évolution positive petit pas par petit par se prolongera ce mercredi. Les miracles, ça arrive. Parfois.