Avec 15.2 points, 7.4 rebonds et 2.8 passes de moyenne depuis le début de l’EuroBasket, Dario Saric est le couteau-suisse de sa sélection, qui s’est imposée comme l’un des sérieux outsiders, faisant même frissonner l’Espagne en poules.
Pour le joueur des Sixers, une médaille vaudrait d’ailleurs tous les trophées individuels en NBA.
« Même si je ne l’ai pas remporté, j’aurais échangé le titre de Rookie de l’année [il a terminé deuxième, derrière Malcolm Brogdon] contre une médaille avec l’équipe nationale. Parce que nous avons tellement attendu avec la Croatie. Nous en avons tellement rêvé, peut-être pas tout le pays mais tous ceux qui aiment le basket. Tous ceux impliqués dans le basket en Croatie. »
Et ça fait du monde, depuis les exploits de Drazen Petrovic, Dino Radja ou Toni Kukoc. Médaille d’argent aux Jeux olympiques de Barcelone, en 1992, la Croatie n’a pourtant pas remporté de médaille à l’Euro depuis 1995…
« Nous voulons tous que l’équipe ait enfin un bon résultat, peu importe qui coache. C’est pour ça que j’aurais volontiers échangé une médaille [contre le titre de ROY]. Gagner une médaille ici nous permettrait de comprendre comment le refaire. Les choses seraient alors plus simples dans le futur. »
Il faudra d’abord passer l’obstacle russe en huitième de finale. Afin de retrouver l’Espagne en finale ?
« Nous sommes la seule équipe du groupe à avoir offert un combat à l’Espagne, ce qui est positif si on les recroise dans le tournoi. Ils sauront que nous pouvons les battre. »