Le Kerr à l’ouvrage

Nous l’avions laissé tout sourire au début de l’été, suite au deuxième titre en trois ans des Warriors, mais près de deux ans après son opération au dos, Steve Kerr continue son combat contre les symptômes qui lui avaient fait rater 90% des derniers playoffs.

Lors d’une interview accordée à The Athletic, le technicien de la Baie a révélé qu’il n’était toujours pas à 100% malgré un été en partie dédié à la recherche de solutions pour éliminer ses douleurs et maux de tête.

« Je suis loin d’être à 100% mais j’ai passé un bon été, » explique-t-il. « J’ai exploré de nouvelles procédures et j’ai rencontré de nombreux spécialistes, et je suis plutôt satisfait des progrès effectués. Je sais bien qu’il n’y pas de traitement miracle. C’est un processus que je me dois de continuer et je suis certain que tout va finir par rentrer dans l’ordre. »

Recruter des joueurs grands par la taille

Si rien ne peut prévenir une nouvelle rechute qui forcerait Mike Brown à de nouveau vêtir son costume d’intérimaire, les dirigeants de Golden State continuent de soutenir leur entraineur et se disent même encouragés par la tournure des événements. « Il est bien dans sa tête, » confiait Bob Myers, GM et ami proche de Steve Kerr. « On sent qu’il est sur la bonne voie. »

Cet optimisme n’est toutefois pas aveugle. Non content de profiter de la plage dans son cocon de San Diego, de faire une apparition au mariage d’Harrison Barnes, ou encore d’assister assidument à l’US Open de tennis, Steve Kerr a également participé à l’été chargé de son équipe.

Que ce soit pour convaincre Andre Iguodala et Shaun Livingston de rester ou pour recruter Omri Casspi et Nick Young, il a pris part à toutes ces décisions estivales et explique avec enthousiasme les raisons d’un tel recrutement.

« Pour Omri, c’était une évidence. Dès qu’on a su qu’on pouvait le signer, la décision a été unanime, » explique l’homme aux sept bagues de champions. « Pour Nick, c’était différent car il avait plusieurs options. Il a discuté avec les joueurs, avec le staff, et je crois que nous étions tous sur la même longueur d’onde. En plus, Luke Walton ne nous en a dit que du bien. Ian Clark va nous manquer, on l’adore mais nous avions la chance d’ajouter des joueurs plus grands et vous savez à quel point on aime des joueurs de 2 mètres, 2 mètres 05. »

Ne pas tomber dans la facilité

À deux semaines de l’ouverture du training camp, Steve Kerr a hâte de retrouver son groupe et la routine de la saison régulière. Il ne veut pas entendre parler de ses problèmes de santé et de toutes ces ramifications. Tout ce qui lui importe, c’est de s’assurer que les Warriors ne tombent pas dans la facilité alors qu’ils sont de nouveau grand favoris pour triompher à la mi-juin.

« Notre plus gros défi sera la suffisance, » décrit-il. « Nous sommes allés en finale trois années de suite et c’est la nature humaine que de se relâcher quand vous rencontrez autant de succès. Dans cette ligue, vous n’avez pas le droit de perdre votre avantage. Je peux vous assurer qu’on va garder l’oeil sur nos stats défensives, sur notre intensité et sur nos fondamentaux de jeu. À nous, en tant que staff, de savoir naviguer dans tout ça et de trouver le bon équilibre entre la discipline et la folie nécessaires à notre jeu. »

Peu importe ses douleurs, Steve Kerr a décidé de prendre le bon côté des choses. Et quand il y a de la joie chez les Warriors et leur entraineur, c’est toute la NBA qui se met à trembler.