Marc Gasol et l’héritage de la Roja

Avec deux larges victoires au compteur de la Roja, Marc Gasol aborde sereinement la suite de la compétition. Malgré les absences, la machine espagnole est en route vers un nouveau titre continental et selon l’intérieur, son succès de ne dépend que d’elle et de sa grosse défense : en deux rencontres, la sélection ibère n’a encaissé que 116 points.

« C’est vrai qu’on a été très fort en défense » reconnaît-il pour Mundo Deportivo dans des propos relayés et traduits par EuroHoops. « Ça nous a permis de courir, de marquer des points faciles et d’emmagasiner de la confiance. Historiquement, notre confiance nous permet de dominer ou non les matchs. Les matchs difficiles vont arriver et la référence ne doit pas être l’adversaire, mais nous. »

Pas question d’ailleurs de faire de calculs quant à l’équipe qui se présentera sur la route de la Roja en huitièmes de finale.

« On suit le groupe D, seulement parce qu’on aime le basket » assure-t-il. « Tu ne peux pas suivre seulement une partie de la compétition, et quand tu aimes, tu aimes beaucoup. »

La familia avant tout

Cette sélection espagnole, Marc l’aime aussi énormément. C’est une « famille » composée d’anciens, comme Juanca Navarro, qui vit sa dernière compétition internationale puisqu’il vient d’annoncer qu’il prendrait sa retraite internationale après l’EuroBasket. Chose que Marc Gasol refuse de croire…

« Je ne crois pas non. Il ne peut pas y avoir d’équipe nationale sans Juan Carlos Navarro. Pour moi, le basket n’a de sens qu’à ses côtés, c’est comme ça depuis que Pau à 17 ans et qu’il s’entraîne avec lui. Vingt ans plus tard, il est toujours aussi honnête, il fait toujours passer l’équipe en premier, c’est quelqu’un de spécial. Il y a peu de gens comme lui. »

Dans cette familia, il y a aussi ceux qui ne peuvent pas être là, comme Sergio Lull, blessé, à qui il « pense tous les jours ». Et puis il y a les plus jeunes, avec qui on prépare tranquillement l’avenir.

« On voit la prochaine génération qui arrive » poursuit le joueur des Grizzlies en NBA. « Je sais qu’il seront prêts dans un, deux ou trois ans mais on est serein parce qu’on voit un super potentiel, et on voit aussi qu’ils tiennent à l’équipe. »

Un mélange qui fait le succès de la Roja depuis 15 ans.