Tracy McGrady : « Avec Vince, on a inspiré pas mal de gamins à Toronto »

Avec Jerry Krause, Bill Self ou encore Nick Galis et Rebecca Lobo, le plus grand nom de la prochaine cuvée de Hall of Famer est bien celui de Tracy McGrady. L’actuel consultant vedette d’ESPN va faire son entrée au Panthéon du basket de Springfield le 8 septembre prochain. 

De ses humbles débuts en Floride, le septuple All Star a réussi à se faire un nom dans le monde entier, devenant notamment une superstar en Chine aux côtés de Yao Ming à Houston. Mais c’est avant, lors de son transfert chez le Magic à l’aube de l’an 2000, que T-Mac a compris qu’il était entré dans une nouvelle dimension.

Superstar des années 2000

« C’est à Orlando que je me suis rendu compte que je pouvais vraiment être bon », reconnaît-il sur NBA.com. « Je savais que je pouvais être bon mais je ne pensais pas valoir 25 points. Par match ! »

Drafté par les Raptors à sa sortie du lycée en 1997 (en 9e choix), Tracy McGrady avoue sans fard que c’est son cousin, Vince Carter, qui a vraiment fait exploser la franchise canadienne.

« C’est le pays du hockey, et on est là-bas à essayer de jouer au basket. Et en plus, on jouait au Skydome [maintenant le Rogers Centre, ndlr] où évoluent les Blue Jays [l’équipe de baseball de Toronto]. C’est immense ! Et puis, Vince Carter est arrivé [rires], et là, tout a complètement changé ! On a changé de salle. Avec Vince qui sortait des actions de folie chaque soir et moi qui continuait à bien progresser, les fans ont peu à peu compris que c’était un sport qu’il fallait commencer à suivre sérieusement. Avec deux jeunes stars dans l’équipe, ça a créé quelque chose. On a inspiré pas mal de gamins à Toronto, et à travers tout le Canada. »

Avec Tracy McGrady, on ne peut s’empêcher de nourrir quelques regrets : de la fin de son duo avec Vince Carter à Toronto… et puis de son association avortée avec Grant Hill en Floride.

« J’étais tellement impatient de pouvoir jouer à Orlando. J’adorais regarder jouer Grant Hill quand il était à Detroit. Et là, il était mon coéquipier… Mais il n’était pas en condition pour jouer avec sa blessure à la cheville. C’est à moi qu’on a donné les clés. À 21 ans ! C’est là que la pression intervient. Je devais être le leader d’une équipe avec des gars plus âgés que moi. Le terrain, c’était la partie facile du travail. Mais comment devenir le patron de l’équipe. Comment faire ? Je n’avais pas les capacités pour le faire. »

Bientôt dirigeant à Houston ?

Du côté de Houston, c’est avec Yao Ming que T-Mac fait équipe. Mais là encore, les blessures (pour les deux joueurs) auront finalement raison des espoirs de titre texans.

« Je venais de finir deux saisons de suite en tant meilleur scoreur de la ligue. Dès que je suis arrivé à Houston, Jeff [Van Gundy] m’a dit direct que je pouvais dire adieu à mon titre. Je n’allais pas autant scorer mais on allait être bon. C’était difficile au début, j’ai dû m’adapter. Mais j’ai énormément grandi à Houston, en tant que joueur mais aussi en tant qu’homme. On n’a malheureusement pas connu le succès escompté mais on a tout de même eu de bons moments. »

Retraité heureux après une fin de carrière anecdotique des Pistons aux Spurs en passant par les Hawks (et la Chine), Tracy McGrady est encore dans l’univers NBA en distillant ses analyses sur ESPN. Et il se pourrait bien qu’il s’essaie à un nouveau rôle à l’avenir…

« J’ai reçu un coup de fil récemment. On m’a proposé de faire partie d’un groupe d’investisseurs pour racheter les Rockets. Est-ce que tu serais intéressé ? Absolument ! De ce point de vue, oui, je serai intéressé par un retour dans la ligue. Absolument. »