Mike Krzyzewski : « Jamais je n’avais vu une ambiance pareille »

Voici les réactions à la victoire des Etats-Unis dans ce Championnat du Monde.

Au micro, Mike Krzyzewski, Kevin Durant, Stephen Curry, Andre Iguodala, Lamar Odom, Boscia Tanjevic et Hedo Turkoglu.

Mike Krzyzewski

Je voudrais tout d’abord féliciter la Turquie qui a été un adversaire valeureux, ainsi que ses supporters. Je n’ai jamais vu un pays tout entier autant célébrer son équipe. C’était vraiment beau à voir, grâce à ça, il y avait une super atmosphère. Je n’ai vu cela nulle part ailleurs. C’est vraiment fabuleux pour les États-Unis car nous n’avions pas gagné le championnat du monde depuis 1994. On essaie de montrer le plus grand respect pour ce tournoi, chose qu’on ne faisait pas forcément lors des éditions précédentes. Nous essayons depuis 4-5 ans de construire une culture qui comprenne le jeu international, le respecte et soit en mesure d’être compétitif. C’est ce qu’on va continuer de faire. Car le but est de gagner l’or, mais aussi de gagner le respect de nos adversaires.
Kevin Durant a été tout simplement exceptionnel durant ce tournoi. C’est un garçon qui ne demande rien, qui était juste ici pour jouer au basket et gagner, c’est aussi simple que ça. Il a appris durant ces cinq semaines le basket international et ça va l’aider à devenir un meilleur basketteur la saison prochaine en NBA.
Le fait d’être appelé la « B Team » nous a beaucoup touché. Avec tous les absents, on est un peu devenu une équipe non conventionnelle et on a dû travailler plus dur pour y arriver. Mais cette équipe était meilleure défensivement que celle de 2008 car elle savait que c’était la seule façon de gagner des matches. À Pékin, c’était différent, on pouvait gagner les matches en marquant davantage de points que nos adversaires, donc elle ne défendait pas forcément aussi dur.

Kevin Durant

Je voudrais remercier mes coéquipiers qui m’ont poussé tous les jours à l’entraînement et lors des matches à donner le meilleur de moi-même. Ça a été un challenge pour moi d’être le leader de cette équipe. Mais je n’avais pas le choix, je devais juste faire le maximum pour ramener l’or.
Être appelé la « B Team » a motivé tout le monde dans l’équipe, surtout lorsqu’on voyait que les critiques venaient des États-Unis.

Stephen Curry

Ce n’était pas aussi facile qu’on pourrait le croire. Pendant tout le tournoi, il a fallu que l’on s’arrache en défense pour garder ces écarts contre nos adversaires. On a eu des matches difficiles et il a vraiment fallu qu’on se démène. Le score ne reflète vraiment pas les efforts que l’on a dû faire sur le terrain, notamment défensivement.

Jouer devant ce public, c’était fabuleux. Ils apportent tellement d’énergie et pour la Turquie, avoir la possibilité de gagner un titre mondial chez elle devant ses fans, c’était quelque chose de génial. Mais pour nous, jouer devant ce pubic et réussir à gagner, ça rend ce titre de champion du monde encore plus savoureux. On s’en souviendra vraiment longtemps. C’est sûr qu’on était davantage motivé à l’idée de jouer dans une telle ambiance, parce qu’on sait qu’à la moindre erreur, les fans vont être sur votre dos et à la moindre action réussie des Turcs, ils les auraient poussés pour garder le « momentum ». Il fallait donc qu’on soit encore plus concentrés et être prêts à jouer en défense pour maintenir le public hors du match. C’est ce qu’on a réussi à faire en deuxième mi-temps, mais c’était dur.

Andre Iguodala

On a juste toujours essayé de rester confiant sans trop l’être. Il fallait respecter notre adversaire. Les Turcs avaient une bonne équipe, ils ont bien joué tout au long du tournoi et ont battu tout le monde. Il fallait suivre les consignes du coach et c’est ce que nous avons fait.

J’ai eu une conversation avec coach K. et il m’a demandé d’être celui qui donnerait le ton en défense. Mon job était de m’occuper du mieux possible de mon adversaire, et peu importe sur qui je défendais, je devais faire en sorte qu’il ait une longue soirée. C’est ce que j’ai essayé de faire contre tous mes adversaires.

Kevin est juste hallucinant, on avait de la chance de l’avoir avec nous. Il a toutes les clés pour être un gros scoreur, il n’a aucun point faible. Même quand il ratait parfois des tirs, on continuait de jouer sur lui. Mais ce soir, tout le monde a contribué, donc c’est bien.

Lamar Odom

Défendre comme on l’a fait ce soir, c’était vraiment la clé. On savait qu’il fallait qu’on soit la meilleure équipe du tournoi en défense pour pouvoir gagner. C’est ce qu’on a réussi à faire.

Vous savez, on apprécie d’autant plus la victoire lorsque l’on connaît la défaite. C’est la même chose quand on est jeune lorsqu’on joue des matches dehors et qu’il faut laisser la place sur le terain à une autre équipe. Les défaites vous font grandir. C’est ce qu’on a fait avec les Lakers et c’est ce qu’on vient de faire avec ce championnat du monde. C’est un honneur d’être ici. Je suis vraiment chanceux. C’est quelque chose que je n’oublierai jamais.

Oui, j’espère faire partie de l’équipe américaine qui ira aux Jeux de Londres en 2012, mais on ne peut pas deviner de quoi l’avenir sera fait. On verra bien.

Boscia Tanjevic

Je voudrais d’abord remercier nos fans qui ont été exceptionnels et qui nous ont donné du courage et de l’amour. Ils nous ont beaucoup aidés à bien jouer, même ce soir. C’est grâce à eux, ils sont vraiment géniaux.

Je suis aussi très fier de mes joueurs. J’ai toujours été ravi d’aller à l’entraînement, ils ont vraiment travaillé dur pour arriver jusqu’en finale. Bravo à eux.

Et puis ce n’est pas grave, je considère que nous sommes les champions du monde du reste du monde. (rires) Les États-Unis sont un niveau au-dessus, donc c’est pour ça que je dis que nous sommes les champions du monde en-dehors des États-Unis.

Hedo Turkoglu

Comme hier, tout le monde dans l’équipe était nerveux et c’est pour ça qu’on n’a pas réussi à jouer notre jeu. Contre la Serbie, on avait quand même réussi à gagner le match, mais face aux Américains, ça ne pardonne pas.