Derrick Rose : « J’apprends à devenir un leader »

Avec 7,1 points (48% aux tirs), 2,2 rebonds et 2,9 passes décisives en moyenne, le meneur des Chicago Bulls effectue un championnat du monde plutôt discret jusqu’à présent.

A quelques heures de la finale face à la Turquie, le meneur des Etats-Unis assure que cette expérience l’aide malgré tout à devenir un leader sur le terrain et a préparé la saison à venir.

En quoi faire partie de cette équipe vous aide à devenir un meilleur joueur ?

Ça m’aide de deux façons : défensivement et offensivement, car j’apprends à devenir un leader. Coach K. me demande de parler davantage sur le terrain, de ne pas hésiter à recadrer l’équipe. Devenir un leader sur le terrain, c’est quelque chose que je dois faire la saison prochaine avec les Bulls.

Vous demandez parfois conseil à Chauncey Billups et Lamar Odom, les deux vétérans de l’équipe ?

De temps en temps, car ils ont beaucoup d’expérience et que c’est toujours bien de parler avec des gars qui ont gagné des titres. Mais le simple fait de les observer m’aide énormément à progresser. Je fais attention à leur façon de se préparer et d’aborder les matches et les entraînements. Ils m’aident aussi à devenir une meilleure personne. Je regarde comment ils traitent les gens et il y a toujours du respect chez eux. J’essaie de faire pareil.

Et défensivement, qu’est-ce que vous apprenez ?

En fait, on défend de la même façon qu’avec les Bulls. Que ce soit sur le pick and roll ou sur les prises à deux, c’est exactement ce que nous allons faire cette année avec les Bulls. C’est Tom Thibaudeau qui m’a dit ça au téléphone. Et donc il m’a demandé de bien retenir tout ça pour la saison prochaine. (rires)

Comment ça se passe au sein de l’équipe ?

C’est cool, parce que ce sont tous des gars biens. Je m’entends avec tout le monde et comme on est tous à peu près du même âge, sauf Chauncey et Lamar qui sont un peu plus âgés, on s’amuse bien. On forme vraiment une équipe et je pense que quand notre carrière sera terminée, on sera toujours en contact les uns avec les autres.

Jouer pour les États-Unis, c’est quelque chose qui vous plaît ?

Oui, c’est vraiment génial. D’autant plus que je n’ai gagné aucun titre jusqu’à présent. Donc remporter le championnat du monde serait une belle façon d’inaugurer mon palmarès, en attendant, je l’espère, de gagner un titre NBA. Et j’espère aussi que j’aurai la chance de faire partie de l’équipe qui ira aux Jeux olympiques dans deux ans. Ce serait quelque chose de fabuleux !

Vous avez le temps de visiter un peu Istanbul ?

Un peu oui. Et comme ma famille est arrivée en début de semaine, c’est plus sympa. On a quand même la chance d’être dans une ville unique au monde. D’un côté de la mer, c’est l’Europe et de l’autre c’est l’Asie. C’est extraordinaire.

Propos recueillis par Romain Brunet à Istanbul