Damian Lillard sur Kyrie Irving : « Qui ne voudrait pas aller en finale chaque année ? »

Damian Lillard a un peu fait dans la contradictoire pour commenter l’ « affaire » Kyrie Irving, désireux de quitter l’Ohio et les Cavs. Pour le meneur des Blazers, une telle décision est d’abord personnelle, et doit donc être respectée de tous. Parce que tout un chacun ne peut imaginer ce qui se passe dans le vestiaire de Cleveland et surtout dans la tête d’Irving.

« Aucun de nous n’est à sa place », formule Lillard. « On doit respecter son opinion, son cœur. Au final, c’est un grand garçon et il va suivre la voie qu’il veut. Je pense que tout le monde dans la ligue le respect. Ils ont gagné le titre. Ils ont connu des hauts et des bas comme tout le monde. Mais il a à cœur de connaître d’autres choses, on doit respecter ça. »

Voilà pour la première partie du discours. Interrogé dans la foulée par Sports Illustrated, Lillard s’est cette fois montré plus circonspect quant à la décision d’Irving. En gros il respecte son choix mais se questionne aussi, voire se montre carrément envieux de sa situation de ces dernières années.

« Qui ne voudrait pas aller en finale chaque année ? Ils sont allés en finale ces trois dernières années, j’aurais adoré faire ça. »

« Qui ne voudrait pas jouer avec LeBron ? »

Un bon moyen de rappeler que lui en a marre de « regarder les finales de conférence et les Finals à la télévision ». Alors aurait-il lui-même osé demander son transfert d’une équipe où évolue LeBron James ?

« Je ne sais pas parce que je n’ai joué avec lui. Mais en regardant de l’extérieur, tu vois à quel point il rend le jeu facile pour tout le monde. Je ne sais pas ce que c’est de jouer avec LeBron la personne, mais le joueur… Je ne vois pas pourquoi un joueur ne voudrait pas jouer avec lui. »

En gros, il ne rechignerait pas à l’idée de jouer avec le « King », chez qui il fait le distinguo entre le joueur et l’individu, dès lors qu’un long parcours en playoffs est au rendez-vous.

C’est sans doute cette même envie d’aller plus loin qu’un premier tour de playoffs qui a motivé la « drague » de C.J. McCollum et lui envers Carmelo Anthony.

« Beaucoup d’équipes se renforcent, nous avons vu l’opportunité de faire la même chose, c’était notre droit, défend le meneur. Il a été respectueux en revenant vers moi. Je pense que s’il n’y avait aucun intérêt (de sa part), peut-être qu’il n’y aurait pas eu de réponse. »