Dorell Wright raconte la naissance des « Splash Brothers »

Il y a cinq ans, Golden State était une équipe à 35% de victoires, emmenée par David Lee, Monta Ellis, Nate Robinson, Brandon Rush ou encore Richard Jefferson. Dans cette escouade pas très sexy, on retrouvait également deux jeunes talents âgés de 23 et 21 ans, qui allaient devenir les « Splash Brothers » : Stephen Curry et Klay Thompson.

Dorell Wright aussi faisait partie de l’équipe, titulaire à l’arrière pendant cette année de lockout. Il découvrait alors un partenaire d’entraînement particulièrement adroit.

« Klay était rookie et je shootais avec lui tous les jours lors des différents exercices à 3-pts que Mark Jackson mettait en place » se souvient le joueur pour HoopsHype. « Je commençais parce que j’étais titulaire, puis c’était Klay et Brandon Rush. J’en mettais par exemple 20, puis Klay arrivait et en mettait 26. Je me disais ‘Mince, ce gars est un sacré shooteur’. Il faisait vraiment ce qu’il fallait au quotidien pour progresser. »

Evidemment, la palme du plus gros bosseur revient tout de même à un autre joueur à l’époque.

« Ma première année avec les Warriors était la seconde de Steph, et j’étais impressionné par son travail, par ce qu’il donnait pour améliorer son jeu, et à quel point il voulait progresser » confie-t-il. « C’est un gars différent, il prend des conseils de tout le monde. Si tu lui dis un truc qui peut l’aider, il s’assoit et t’écoute. Ce n’est pas le genre de gars qui croit tout savoir. »

Cette intelligence couplée à une force de travail hors norme conduiront Stephen Curry à deux trophées de MVP, et les Warriors à deux titres NBA. De son côté, Klay Thompson s’imposera comme un All-Star indiscutable, capable d’énormes performances offensives. Des destins que Dorell Wright avait vu venir.

« Oui, je l’ai vu venir parce qu’ils y ont mis le temps et le travail nécessaire. Beaucoup de gars ne le font pas, mais Steph et Klay l’ont fait. Parfois, on était obligés de dire à Steph ‘Hé, on a un match ce soir ! Tu y vas trop fort là !' »

Les Splash Brothers avaient en réalité un potentiel fou et la recette idéale pour l’exploiter.

« C’étaient deux gars qui voulaient vraiment progresser, ils étaient faciles à coacher, ils étaient prêts à se sacrifier pour l’équipe, ils voulaient rendre leurs coéquipiers meilleurs. Quand vous avez deux gars aussi talentueux, qui font toutes ces choses, qui y mettent du temps, de la sueur et des larmes, ça donne un joueur de haut niveau dans cette ligue. »