Sacrés champions au terme d’un parcours dominateur en playoffs, les Warriors ont récupéré leur couronne. L’arrivée de Kevin Durant leur a permis de renverser la cavalerie de l’Ohio, et l’ailier a même renversé les « trolls » avec sa bague au sommet du cupcake qui orne son dernier couvre-chef. Le début d’un règne ? Beaucoup le pensent. De son côté, pour avoir affronté les Warriors régulièrement, CJ McCollum a son avis sur la stratégie à adopter pour les arrêter.
« Ils ont fait les choses comme il faut, c’est tout ! »
» J’ai l’impression de les avoir joués 30 fois ces deux dernières saisons », lâche-t-il à Hoopshype. « C’est évidemment une grosse équipe. Ils ont beaucoup de grands joueurs, ils sont bien coachés. Ils partagent bien le ballon et plus important encore, chaque joueur connaît son rôle. Si tu ne sais pas dribbler, tu ne dribbles pas. Si tu ne sais pas shooter, tu ne shootes pas. Pour les battre, il faut vraiment contrôler leur jeu rapide au maximum, éviter les secondes chances sur leur rebond offensif. Car si tu leur laisses une deuxième chance, ils vont rentrer à trois points. Et sur le jeu rapide, c’est soit un dunk, soit un trois points. Ils sont terriblement dangereux avec Kevin Durant car sur le pick & roll, ils ont toujours des duels avantageux. Il rend ses coéquipiers meilleurs. Steph pareil. Draymond pareil. Ils sont très durs à battre mais ils sont battables. «
En tout cas, C.J. McCollum ne veut pas entendre l’argument d’une prétendue « triche ».
« Non, non, c’est complètement faux ! Ils ont fait les choses comme il fallait, c’est tout ! Ils n’ont pas triché. Ils ont bien drafté, ils ont bien formé leurs joueurs. Steph, Draymond, Klay, ces joueurs ont été draftés. Et puis KD était free agent, il avait tous les droits de les rejoindre. Je ne comprends pas comment ça pourrait être mauvais pour la ligue. Les autres équipes doivent simplement être meilleures. «
Certes, la signature de Kevin Durant les a quasiment rendus invulnérables, mais, objectivement, les Warriors se sont d’abord construits (intelligemment) par la draft.
De plus, le quatuor surpuissant des Warriors est un signe des temps. Les joueurs NBA veulent désormais s’associer pour gagner le titre. Comme l’a récemment déclaré Clyde Drexler, ce n’est pas une nouveauté…
« On vit une époque où les joueurs veulent jouer avec leurs potes. Maintenant, les joueurs choisissent leurs clubs selon leurs chances de gagner le titre. Par le passé, c’était un peu différent. Mais si une équipe a la possibilité d’ajouter un joueur de grand talent, évidemment qu’elle va le faire ! «
Raccrocher les wagons derrière la locomotive de Golden State
Victimes expiatoires au premier tour des derniers playoffs, les Blazers n’ont pas fait le poids face à Golden State. Mais en comptant sur une progression interne, Portland pourrait poser davantage de problèmes aux Warriors.
« J’espère bien. On a une bonne culture au sein de la franchise. Les coachs et tout le staff sont de grande qualité et font du super boulot. Portland est une franchise de première qualité. On a un groupe de joueurs qui ont été bien sélectionnés, qui sont dans leurs meilleures années ou qui vont y arriver et qui continuent de progresser ensemble. On est quasiment tous entre 23 et 29 ans et on continue de s’améliorer. On est à un joueur près de devenir une équipe vraiment très forte. «
En recrutant Zach Collins lors de la dernière draft, et Jusuf Nurkic en cours de saison passée, les Blazers ont posé des jalons intéressants dans leur raquette. Selon C.J. McCollum, les nombreuses confrontations face à leurs rivaux de la côte Ouest sont des leçons à apprendre par cœur.
« Cette expérience est inestimable. Jouer face aux champions, une des équipes les plus fortes de l’histoire de la ligue, ça permet de nous mesurer, de nous améliorer dans l’exécution de nos systèmes. Et en playoffs, la plupart du temps, ce n’est pas tellement la stratégie : il s’agit de se jeter sur les ballons. Qui en veut le plus ? Qui joue le plus dur ? Qui va être le plus concentré en défense, sur le plan de match ? Car dans les trois ou quatre dernières minutes des matchs, ce sont des pick & roll et du jeu en isolation. Donc il faut simplement être capable de défendre fort sur les écrans, sur les un-contre-un. «