Avant la Draft, qui aura lieu dans la nuit de jeudi à vendredi (à partir de 1h00 du matin, heure française), Basket USA fait le point sur les cinq meilleurs joueurs à chaque poste. Et après les meneurs, poste fort de la promotion avec notamment le français Frank Ntilikina, on se penche cette fois sur les arrières de la cuvée.
Du côté des scouts, on attend moins de talent sur ce poste, même si les clubs pourraient faire quelques bonnes pioches.
LES ARRIÈRES
Malik Monk est sans doute l’arrière le plus doué de la cuvée. Evidemment, tout le monde se rappelle de sa sortie à 47 points face à North Carolina lors de la saison universitaire. Gros scoreur, capable de prendre feu et de punir n’importe quelle défense, c’est sa taille et son manque d’impact physique qui interrogent pour sa transition NBA.
À 1m93, il semble en effet petit pour tenir le choc à son poste, avec une petite envergure. Passeur médiocre, il est donc avant tout un gros scoreur et aura du mal à glisser à la mène, où son gabarit semble destiné. Si cette position n’existe plus vraiment à ses yeux, Malik Monk a en tout cas quelques défis à relever en NBA, malgré son potentiel offensif.
De son côté, Luke Kennard est souvent comparé à J.J. Redick. Evidemment, les deux hommes sont des shooteurs blancs qui sortent de Duke. Dans les faits, Luke Kennard semble quand même meilleur en défense, où il peut être une vraie peste. Souvent bien positionné, passeur correct, il risque néanmoins de souffrir face à l’impact physique des joueurs NBA. Pourra-t-il tenir le choc physiquement en défense, où son envergure et sa vitesse de déplacement laissent à désirer ? Et parviendra-t-il à se créer ses propres tirs avec des capacités athlétiques moyennes ?
S’il trouve des réponses, il peut devenir un joueur solide pour n’importe quelle équipe, mais il peut aussi être un catch-and-shooteur limité qui aura besoin d’écrans pour briller et avoir un impact…
Donovan Mitchell est lui dans un profil totalement différent. Alors que Luke Kennard est tout en contrôle, le joueur de Louisville est un athlète qui brille avant tout par son dynamisme. Comme Malik Monk, il est petit pour son poste mais il possède de son côté une belle envergure. Doté de qualités physiques impressionnantes et d’une énergie à toute épreuve, il en devient parfois brouillon, en attaque comme en défense, où il peut tenter des interceptions qui mettent en danger son équipe.
Il doit également épurer son jeu offensif et devenir plus « meneur », alors que Terrance Ferguson est une problématique différente. Ayant fait l’impasse sur la NCAA pour aller jouer en Australie à la sortie du lycée, il reste un projet à long terme. Avec sa taille, sa fluidité et ses qualités athlétiques, il peut devenir un très bon joueur, dans un club qui le met en couveuse et lui laisse du temps. Encore fluet et avec un sens du jeu limité, il peut néanmoins devenir un « 3&D » pour qui saura être patient.
Champion NCAA en 2016 et après quatre ans à Villanova, Josh Hart est lui un joueur mûr qui a prouvé ses qualités de leader et de coéquipier en NCAA. Le problème, c’est qu’il manque d’explosivité et du premier pas qui pourrait lui permettre de faire la transition en NBA. Superbe joueur universitaire, beaucoup doutent donc de sa capacité à briller à l’étage au-dessus, avec un shoot pas toujours réglé et face à des gabarits plus impressionnants qu’à la fac.