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Gros plan sur le 3X3, le basket qui monte !

Discipline olympique à partir des JO de Tokyo en 2020, le 3-contre-3 dispute sa propre Coupe du monde du 17 au 21 juin du côté de Nantes.

Petit frère du basket joué à 5-contre-5, le « 3×3 » possède ses propres spécificités et ses propres règles, et Angelo Tsagarakis, ancien numéro 1 français de la spécialité, a accepté de jouer les guides.

Un basket « street institutionnel »

« Les conditions sont autres. Ce n’est pas du parquet, c’est un quadrillage plastique. On joue en extérieur, donc il y a du vent. C’est un basket ‘street institutionnel’ pourrait-on résumer », nous explique le meneur de Trikala en Grèce.

Première différence donc, l’environnement. Ensuite, seconde différence, les principales règles : un demi-terrain, une horloge de 12 secondes, un panier vaut un point et un tir primé deux points, la rencontre dure 10 minutes ou 21 points. Enfin, dernier élément : le ballon.

« Depuis l’année dernière, la FIBA a créé avec la marque Wilson un ballon spécifique 3×3 qui a la taille d’un ballon taille 6 féminin mais le poids d’un ballon taille 7 masculin. Ce qui permet aux hommes et aux femmes de jouer avec le même ballon. On peut jouer en mixte, en famille, etc. », explique à Basket Europe le sélectionneur français Richard Billant.

Membre de l’Equipe de France, Angelo Tsagarakis est reconnu comme une référence mondiale du 3×3. International depuis 2012, vice-champion du monde à Athènes la même année (malgré son forfait) puis 3e à Prague en 2015 et finaliste à Lausanne l’été dernier du Masters européen, il est également à l’origine de la « Team Paris » double tenante du titre de l’Open de France.

La présence du 3×3 aux Jeux olympiques est donc accueillie avec un grand sourire.

« C’est une très bonne nouvelle », estime-t-il. « C’est mérité. Déjà, pour le basket en général puisque c’est une autre plate-forme d’exposition de notre sport. Ce sont deux disciplines différentes, le 3×3 et le 5×5, mais elles font partie de la grande famille du basket et elles sont complémentaires. C’est une discipline très excitante à regarder et particulièrement stimulante à pratiquer. »

Plus exigeant au niveau cardio

Passé par la NCAA, la Pro A et la Pro B, Angelo Tsagarakis est bien placé pour distinguer les différences avec le basket 5×5, notamment sur des phases de jeu qui semblent moins naturelles comme la transition attaque-défense ou les contre-attaques.

« Déjà, au niveau cardio’, le 3×3 est beaucoup plus agressif. C’est un sprint de 10 minutes. Ensuite, la transition existe, mais elle s’exprime différemment. Elle est systématique et permanente donc agressive sur l’organisme. Les phases de transition d’un 5×5, parfois lentes où les joueurs ne sont pas forcément impliqués, sont moins nombreuses. Enfin, la recherche de contre-attaque, dès que la balle est sortie de la ligne à 3-pts, est spécifique puisqu’un joueur peut prendre une position favorable poste bas, après avoir ressorti la balle par une passe, pour rapidement profiter de son positionnement. Cette perspective de contre-attaque ne se développe pas de la même manière que dans le 5×5, mais l’idée reste la même : essayer d’amener le ballon le plus vite possible en bonne position afin de créer un décalage pour la défense. »

Dès lors, les compétences requises ne sont pas les mêmes. Quelles seraient les qualités d’un joueur de 3×3 ?

« La polyvalence », avance Angelo Tsagarakis. « Avoir la polyvalence d’un LeBron James ou d’un Scottie Pippen n’est pas obligatoire mais un certain degré est tout de même nécessaire. Les joueurs unidimensionnels, au profil très précis dans un basket 5×5, se retrouvent très rapidement en difficulté. Ces joueurs pourraient même poser problème dans un 3×3 : c’est une discipline qui requiert que le joueur fasse un peu tout. Il y a beaucoup de duels, de un-contre-un à gagner en attaque mais aussi en défense. Tout joueur, petit comme grand, doit aller au rebond, défensif comme offensif, doit pouvoir jouer dos au panier. Il y a également une recherche du mismatch pour les petits qui veulent dominer les grands avec la vitesse ; et les grands qui veulent imposer leur taille et leur puissance aux petits. Il faut donc savoir dribbler, passer, shooter. Pour être efficace, il faut être polyvalent. »

Harden, Thompson, Giannis, LeBron…

Il faut donc oublier les joueurs comme Kyle Korver, Tony Allen ou J.J. Redick, excellents dans un collectif et précieux avec leurs qualités de shooteurs ou de défense, et plutôt privilégier les monstres à tout faire.

« Comme il faut 4 joueurs, 3 titulaires et un remplaçant, je construirais autour de LeBron James, Giannis Antetokounmpo, Klay Thompson et James Harden. Ils peuvent défendre sur toutes les positions, donc changer en défense. Sur une possession de 12 secondes, ils imposent un impact physique qui rend l’attaque adverse beaucoup moins évidente. Harden et Thompson ont une qualité de shoot extérieur, voire LeBron, qui permet un espacement de terrain qui devient injouable pour l’adversaire. De plus, individuellement, ils peuvent faire la différence. Athlétiquement, ils peuvent jouer les rebonds offensifs avec Antetokounmpo et James. Qualité athlétique, de passe, de scoring, intelligence de jeu… Donc en attaque, c’est injouable : ils n’ont aucune faille. C’est surdimensionné. C’est le profil de joueur qui serait meurtrier sur un terrain de 3×3. »

Néanmoins, les bases du basket 5×5 se retrouvent dans le 3×3. Le pick-and-roll est fondamental. L’aide défensive, un seul joueur donc, n’est pas aussi variée que dans le 5×5. Et si le 3e joueur vient bloquer le poseur d’écran qui file vers le cercle, alors il laisse le 3e attaquant seul. Et encore plus que dans le basket actuel, alors qu’il est déjà prépondérant, le panier primé est l’arme fatale du 3×3.

« La valeur du shoot extérieur est encore plus importante que dans le 5×5 puisqu’il est davantage valorisé. Un shoot à 3-pts (2 points dans le 3×3) compte double dans le 3×3 en comparaison avec le 5×5 où il n’apporte qu’un point supplémentaire. Les équipes qui maîtrisent le shoot à 3-pts sont d’autant plus dangereuses, donc difficiles à arrêter. Après, la défense en 3×3 est beaucoup plus permissive. On peut pousser beaucoup plus. La contestation de déplacement est plus appuyée. Les contacts sont plus autorisés. La culture orientée vers le street permet un jeu plus rugueux. Donc, sur les écrans, la défense a plus de marge pour passer au-dessus quand dans le 5×5. »

Plus facile de concurrencer Team USA avec 4 joueurs plutôt que 12

La Coupe du Monde de 3×3 débute ce samedi, à Nantes, et il semble déjà difficile de se projeter en 2020 pour avancer des favoris pour l’épreuve. Surtout qu’il est encore trop tôt pour savoir si les meilleures nations composeront leur formation avec des joueurs spécialisés dans le 3×3, ou avec les joueurs de 5×5 motivés par cette nouvelle compétition.

Si c’est le cas, alors la compétition pourrait devenir plus disputée que dans le 5×5 où les Américains règnent depuis maintenant presque 10 ans avec une domination sans partage.

« Il n’y aura que 8 pays. Il faudra donc voir les qualifiés. Les USA seront dominants, ils enverront une armada, donc ils seront favoris. Comme il n’y a que 4 joueurs à prendre, toutes les nations peuvent réunir de superbes équipes. En France, par exemple, imaginons une équipe composée de Nicolas Batum, Rudy Gobert, Frank Ntilikina et Nando De Colo. En Serbie, prenons Nikola Jokic, Bogdan Bogdanovic, Milos Teodosic et Miroslav Raduljica. Avec la crème de la crème de chaque pays, on a une qualité de compétition inégalable. On prend la quintessence de ce qui se fait de mieux alors qu’à 12 joueurs, le talent est plus dilué. On n’a pas forcément 12 joueurs de top niveau mondial. Regardez les Allemands, ils n’avaient que Dirk Nowitzki, donc en 5×5, c’est plus compliqué. Le Brésil, la Slovénie ou le Portugal, c’est la même logique. Le 3×3 offre une manière d’être compétitive pour des petits pays puisque c’est plus facile de trouver 4 joueurs que 12. »

Et de rappeler encore et encore les conditions de jeu.

« Face à une grosse cylindrée, c’est plus facile de gagner un match en 3×3 qu’en 5×5. Pour battre Team USA, sur un match en 5×5, il faut une énorme armada et faire un match complet, 40 minutes de très haut niveau. En 3×3, un gros coup de chaud combiné avec de la maladresse de leur part, de la déconcentration ou de la frustration, et ils peuvent être en difficulté. »

Qu’en pense Nicolas Batum ?

L’équipe de France a déjà une équipe organisée, bien en place, mais si Nicolas Batum, joueur polyvalent par excellence en France, pouvait disputer cette compétition, avec quels joueurs s’imagine l’ailier des Hornets sur un demi-terrain ?

« Nando De Colo et Boris Diaw. Est-ce que cela pourrait m’intéresser ? Pourquoi pas, c’est une possibilité », répond le champion d’Europe 2013 pour le Hoopcast.

Avant d’ajouter qu’il supporte l’équipe de France 3×3, dont Angelo Tsagarakis fait partie.

« Après, j’ai davantage envie de jouer en 5×5. De plus, il y a des questions d’assurance et surtout il y a du respect à avoir pour les équipes de France 3×3, garçons et filles, qui tournent très bien sous Richard Billant. Donc je n’ai pas envie de prendre la place des ces joueurs qui ont mis en place une réputation dans le 3×3 français. C’est à eux de le faire, pas à nous. »

Début de l’aventure pour les Bleus vers Tokyo avec la Coupe du Monde organisée en France jusqu’au 21 juin.

https://www.dailymotion.com/video/x5qlhe7_nicolas-batum-donne-son-avis-sur-le-3×3-et-forme-son-equipe-ideale_sport

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