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Ils nous doivent une revanche

La défaite tragi-comique contre la Nouvelle-Zélande est un scandale dans le parcours de l’équipe de France.

Après nous avoir enchantés dès le début de tournoi, la pression est peu à peu redescendue d’elle-même et les joueurs avec. Sans broncher. Sans ce sentiment de révolte, cette « grinta » qui, en premier lieu, leur avait permis de battre les champions du monde.

En guise de débrief, apportons quelques éléments d’explication à ce parcours chaotique.

La défense

C’est là notre fond de commerce. Il semble lassant de le répéter comme un refrain lancinant, mais disons le haut et fort, c’est la seule chance de survie de ce groupe encore jeune, et ô combien immature (on a pu le constater à notre grand regret sur la fin de match contre les Tall Blacks). La France du basket n’est pas la Serbie, la Grèce ou l’Espagne, qui eux peuvent compter sur un fond de jeu, fruit d’un parcours de plusieurs années passées avec peu ou prou le même effectif et des joueurs qui savent jouer ensemble. Ce n’est pas notre cas !

L’équipe est trop jeune et ne se connaît pas suffisamment bien. Chaque été c’est la rengaine des chaises musicales. Il faut pour le staff de Collet pianoter avec les présents et les absents. Et qui ne sont jamais les mêmes d’une année sur l’autre. Ainsi, et plus que tout, c’est la défense forte, l’activité de tous les instants sur les lignes de passes, sur les luttes sur les écrans et le verrouillage à double voire triple tour du rebond défensif que la survie peut être espérée pour nos Bleus.

Et plus précisément sur la défense, les changements compulsifs sur chaque écran d’attaque des Néo-Z nous ont continuellement posé problème. Un joueur comme Kirk Penney, par ailleurs suffisamment doté au niveau du shoot, a ainsi pu squatter sans vergogne la ligne de réparation contre nous du fait de ces changements de défenseurs qui voyaient nos grands (Koffi, Piétrus) défendre sur lui avec un désavantage certain. Il conviendrait davantage de garder son vis-à-vis dans les duels défensifs ; et notamment quand on a le luxe d’avoir des défenseurs aussi polyvalents que Diaw, Gélabale voire Piétrus. C’est là un problème qui s’ajoute à l’incompréhension qui semble régner sur certaines séquences, comme ce manque de communication fatal sur le dernier shoot (ultra-chanceux, cela dit en passant) d’Abercrombie.

Le poste bas

Au regard de l’effectif de l’Edf, on a souvent tapé sur la faiblesse du jeu intérieur. Avec Traoré, Mahinmi, Koffi, Piétrus et Diaw, il est vrai que Collet ne dispose pas d’assurances tout-risque. Babac pourrait bien avoir ce rôle là mais cette campagne confirme à qui veut l’entendre que les responsabilités offensives ne sont vraiment pas son truc. Il crée du jeu, mais n’apporte pas cette présence au poste bas qui avait été, contre toute attente, l’énorme belle surprise du match contre l’Espagne. Alain Koffi fait un mondial très sérieux, avec une remarquable abnégation alors qu’Ian Mahinmi semble baisser de pied après son initiale performance contre les tanks hispaniques. Sans parler d’imbroglio Traoré, il faut absolument revenir à un jeu offensif beaucoup plus équilibré.

Le jeu intérieur n’est pas notre point fort, mais n’en oublions pas pour autant que le basket est un jeu de transferts, de passes intérieures, de fixations. L’expérience douloureuse contre la Lituanie confirmée plutôt deux fois qu’une contre la Nouvelle-Zélande doit absolument créer un stimulus pour revenir à un jeu plus stable. Et cela passe sans aucun doute par un schéma offensif fondé sur un point de fixation en bas. Sans nécessairement demander plus d’apport en termes de points directs de la part des intérieurs, il est impératif de ne pas se reposer sur une adresse extérieure qui, à l’exception notable de Mike Gélabale, est loin d’être notre fort.

La dureté

Le dernier point, plus abstrait je le concède, est pour autant un élément fondamental. Dans le traumatique match contre les Kiwis, les joueurs se sont laissés « brasser » à tort ou à raison – l’arbitrage a été loin d’être irréprochable, notamment sur les raffuts répétés des attaquants Tall Blacks souvent trop influencés par leurs collègues rugbymen dans le style. Mais autant dans les valeurs de combat, le refus par exemple de perdre le contact dans les déplacements sans ballon de Batum sur le tir ‘and one ‘ de Penney ; que dans l’attitude, il faut se ressaisir !

On repense évidemment à l’exploit historique de Novi Sad. Mais sans revenir à cette époque révolue, ou le grand Tonio Rigaudeau pouvait encore apporter son QI Basket hors-norme, la France de 2010 a les moyens de son exploit. La victoire contre l’Espagne n’est peut-être que la face immergée de l’iceberg ; à condition que la dureté mentale dont les joueurs avaient su faire preuve, et ce, pendant 40 minutes, soit une constante.

La Turquie est certes à domicile. Certes, elle surfe sur une série impressionnante de victoires. Certes, Turkoglu et surtout Ilyasova sont des tueurs nés, avec un shoot assassin quand ils sont dans un bon jour. Mais un match de basket reste un match de basket ; alors, jouez maintenant.

Crédit photo : Romain Brunet

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