À 79 ans, Jerry West a tout connu en NBA. Une bague comme joueur avec Wilt Chamberlain puis un rôle de coach et de GM aux Lakers, où il a engrangé les titres avec le « Showtime » de Magic Johnson puis le duo Shaquille O’Neal – Kobe Bryant.
Aujourd’hui conseiller chez les Warriors, il assure pourtant n’avoir jamais vu une telle équipe…
« J’ai eu beaucoup de chance dans ma vie car j’ai pris part à de nombreuses belles aventures, mais aussi de très décevantes », explique-t-il. « Mais ils montrent une domination dont je n’ai aucun souvenir. Je ne le verrai plus dans ma vie, je pense. C’est juste spécial. Tous les fans des Warriors, mon Dieu, ils assistent à quelque chose d’unique, qu’ils ne verront peut-être plus jamais. Ma vie dans le basket est presque finie et je m’émerveille de ce qu’il se passe ».
« Il fait partie de ces joueurs rares »
Convoité par les Clippers, qui aimeraient l’intégrer à leur organigramme, Jerry West a aidé Golden State à convaincre Kevin Durant de les rejoindre l’été dernier. Justement pour des situations comme à la fin du Game 3.
« Sa grandeur a triomphé », assure « The Logo ». « Une des choses dont j’étais sûr, c’était qu’il allait montrer aux gens quel grand joueur global il était. À Oklahoma City, il y avait tellement de pression sur lui et Russell Westbrook pour marquer. Ils le faisaient. Mais dans cette situation, Kevin montre qu’il peut tout faire. Il fait partie de ces joueurs rares ».
Alors que les anciens joueurs (Magic Johnson, Julius Erving, Rasheed Wallace…) se relaient pour expliquer que leurs équipes auraient pu battre les Warriors, Jerry West explique que les retraités de la NBA ne devraient pas rentrer dans ce jeu. S’il comprend que les vieilles gloires « sont toutes fières de leurs carrières », il considère comme Draymond Green qu’elles devraient comprendre qu’il s’agit « d’une ère différente » et qu’il est inutile de comparer les grandes équipes.
Ce qui le marque surtout avec ces Warriors, c’est l’esprit qui y règne.
« Je veux juste dire qu’on ne peut pas trouver de meilleures personnes que ces joueurs. Ils sont incroyables. C’est sympa d’être avec eux parce que ce sont des gens bien qui ne se cachent pas derrière des masques. Ils sont ce qu’ils sont. Avoir une « Super Team » avec un tel talent et une telle camaraderie, parce qu’ils s’apprécient vraiment tous, je n’ai jamais vu ça en NBA ».
Venant du Logo de la ligue, qui ne l’a jamais quittée depuis son arrivée en 1960, ça en dit long.