Ne dites surtout pas aux Cavaliers de ralentir leur allure…

Le refrain est connu. Menés 2-0, comme la saison dernière, les Cavs doivent trouver les bons ajustements pour revenir dans la série. La solution la plus souvent avancée concerne le rythme du match. Face à des Warriors qui sont à leur meilleur niveau quand ils peuvent jouer vite, pourquoi Cleveland n’essaie pas de ralentir le tempo ?

À l’image de Richard Jefferson, les Cavs ne veulent même pas entendre parler d’une telle suggestion.

« À aucun moment, que ce soit l’année dernière ou cette année, nous avons parlé de ralentir le rythme. Ce n’est pas le sujet, » explique-t-il, irrité par la question. « On a le joueur le plus dominant quand il est lancé, en la personne de LeBron, et ce rythme lui permet de créer pour les autres. »

Tout pour l’attaque ?

Malgré les propos de Jefferson, en 2016 les Cavs avait tenté de ralentir le jeu. Mais opter pour un match sur demi-terrain cette année pourrait-il être considéré comme un aveu de faiblesse alors que Cleveland est au complet ?

Pour Tyronn Lue, il s’agit simplement de rester fidèle à l’identité de l’équipe.

« Ralentir le rythme voudrait dire renier qui nous sommes. Nous devons jouer vite, c’est notre jeu, » annonce-t-il à quelques heures d’un Game 3 décisif. « Vous l’avez vu lors de la première mi-temps du dernier match. Quand LeBron peut attaquer le cercle en transition, c’est là que nous sommes à notre meilleur niveau. Mais pour pouvoir partir en transition, il faut pouvoir faire des stops défensifs. »

Lors du Game 2, Golden State les a d’ailleurs aidés dans ce domaine en perdant 20 ballons. Résultat ? Les Cavs ont pu pousser la balle en transition mais ils n’ont jamais été capable de ralentir les Warriors, encaissant 132 points !

Si Cleveland est capable de mieux défendre, ce n’est toutefois pas en défense qu’ils peuvent gagner le match. C’est la raison pour laquelle Tyronn Lue a opté pour un cinq plus offensif plutôt que de faire confiance à un Tristan Thompson qui souffre toujours face au traitement de faveur que lui réservent Zaza Pachulia et les Warriors.

« Contre cette équipe, vous devez marquer des points, » lance-t-il sans langue de bois. « Quand Tristan est sur le terrain, ils l’ignorent et son défenseur peut flotter pour venir en aide. Je n’ai rien contre Tristan, mais pour battre cette équipe vous devez scorer. Donc on a mis sur le terrain un cinq plus offensif, et ça nous a d’ailleurs réussi. »

« On ne va rien changer »

Difficile de contredire le technicien de l’Ohio. Quand vous marquez 113 points dans un match de finals NBA, dans la plupart des cas, vous repartirez avec la victoire. Seul problème, les Warriors ne sont pas comme la plupart des autres équipes.

S’ils peuvent faire exploser les compteurs, ils sont aussi capables de limiter l’attaque adverse. Jouer plus lentement mettrait les Cavs face à cette défense redoutable. Comme son coach, LeBron James pense qu’il n’y a pas à tergiverser.

« Nous jouons à notre rythme. Nous jouons notre jeu. C’est comme ça que nous en sommes arrivés là, » dit-il d’un ton froid. « Nous avons gagné beaucoup de match de cette façon, et donc on ne va rien changer. »

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