Avec Allen Iverson, Stephon Marbury se voit en pionnier de la prise de pouvoir des meneurs

Arrivés la même année en NBA, Stephon Marbury et Allen Iverson ont eu beaucoup d’autres points communs : des styles de jeu assez similaires, une propension à aimer shooter, un All-Star Game 2001 de feu, une capacité à jouer les têtes brulées, une passion pour les tatouages, des expériences à l’étranger, une fin de carrière NBA « étrange »…

De leur arrivée dans la ligue au milieu des années 90 jusqu’à la moitié de la décennie suivante, l’un comme l’autre étaient les représentants des « meneurs/arrières » de petite taille, branchés sur le scoring. Le tout dans une ligue qui penchait vers l’intérieur avec la domination de quelques pivots (Shaquille O’Neal en tête) et surtout des postes 4, de Kevin Garnett à Tim Duncan en passant par Chris Webber, Rasheed Wallace ou encore Dirk Nowitzki.

Une décennie plus tard, le jeu a évolué vers un « small ball » plus ou moins généralisé et les meneurs de jeu ont pris de jeu ont pris le pouvoir. Interrogé sur le podcast SiriusXM NBA, Stephon Marbury, âgé de 40 ans, assure n’avoir aucun regret sur le fait d’être peut-être arrivé un peu trop tôt dans la ligue. Au contraire.

« Je pense qu’Allen (Iverson) et moi-même avons été les pionniers de cette nouvelle ère. On s’est fait beaucoup critiquer pour ça. Je n’avais pas le même volume de shoots que les gars d’aujourd’hui. Quand je vois les meneurs d’aujourd’hui et la façon dont ils marquent, le jeu est censé se jouer ainsi, à la fois à l’intérieur et à l’extérieur. »

Rappelons que Stephon Marbury, passé par les Wolves, Nets, Suns ou Knicks, tirait en moyenne 16 fois par match là où Allen Iverson a multiplié les saisons à plus de 20 tirs par match, avec une moyenne de près de 22. Stephen Curry aujourd’hui ? Environ 17 depuis son arrivée dans la ligue. Russell Westbrook ? 18, mais 24 pour la saison qui vient de s’écouler.

D’ailleurs, Stephon Marbury dit n’avoir aucune préférence parmi toutes les étoiles à son poste.

« J’aime tous les gars d’aujourd’hui. J’aime (Damian) Lillard, (Russell) Westbrook, même James Harden depuis qu’il est devenu meneur, (Stephen) Curry, Kyrie Irving… Tous ces gars sont les meilleurs à leur poste. »

Alors qu’il a récemment annoncé son intention de quitter son club chinois, Stephon Marbury n’a donc aucun regret de ne pas compter parmi cette génération dorée. Il ne regrette pas non plus son choix d’avoir gagné la Chine, à 31 ans à l’époque, après une ultime saison avec les Celtics. Cette aventure chinoise a été pour lui l’occasion d’enfin gagner.

« C’est le seconde acte (de ma carrière). J’ai eu l’opportunité de pouvoir gagner. Quand tu perds, ça craint ! Gagner est la seule cure et c’est que j’ai voulu tout au long de ma carrière. Je n’ai pas perdu jusqu’à ce que je connaisse plusieurs équipes. Nous avons connu les playoffs les deux premières années avec « KG ». Les choses ont commencé à changer quand je suis allé à New Jersey. Tu commences à être vu différemment. »

Tradé au cours de l’année suivante, Stephon Marbury connaîtra une chute aux enfers collective par la suite, même si son talent de soliste lui permettra de s’inviter à deux All-Star Game (2001 et 2003). Jamais titré en NBA, il semble se consoler avec ses trois titres en CBA.

Comment lire les stats ? MJ = matches joués ; Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; Off = rebond offensif ; Def= rebond défensif ; Tot = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; Pts = Points.